Passer inaperçu est rarement facile quand on s’appelle Patrick Bruel. Invité dans le podcast « Legend » de Guillaume Pley, le chanteur et acteur a livré une confidence à la fois comique et incroyablement organisée : pour protéger la naissance de son fils Oscar, né de sa relation avec Amanda Sthers, il a monté une mise en scène digne d’un film, costume de vieil homme inclus.
Un accouchement sous haute surveillance
Le récit se déroule en août, devant la clinique de la Muette, rue Nicolo à Paris. Selon Patrick Bruel, les photographes étaient « au moins une centaine » et guettaient jour et nuit chaque mouvement autour de l’établissement, qui ne dispose que d’une seule entrée et d’une seule sortie. Cette configuration rendait toute sortie particulièrement visible.
« Ils rentraient, ils sortaient, je leur faisais des coucous tous les jours et je m’étais fait un point d’honneur à ce qu’ils n’aient rien », raconte l’artiste, insistant sur sa volonté de préserver l’intimité autour de la naissance. L’enjeu était clair : empêcher la moindre image du bébé de filtrer.
Un scénario rôdé pour tromper les photographes
Plutôt que de subir la pression médiatique, Patrick Bruel a choisi d’orchestrer la sortie. Il confie avoir « écrit un scénario, [et] donné à chacun des rôles » — membres de la famille, amis, entourage, et même des infirmières — pour monter une opération millimétrée. Le dispositif s’apparente à une scène d’espionnage au ton tendre : plusieurs véhicules, un blocage opportun, et un faux couple portant un faux couffin.
Le stratagème : attirer l’attention des caméras sur la fausse sortie. Le faux couple ressort de la clinique avec un couffin, qui attire tous les objectifs. Pendant ce temps, le vrai nouveau-né, Oscar, et sa mère quittent l’établissement discrètement, à l’abri des regards.
La mise en scène a demandé coordination et timing. Bruel décrit l’opération comme parfaitement huilée et, visiblement, efficace. Il raconte l’anecdote avec humour mais aussi une pointe de fierté : le plan a fonctionné et a permis de préserver l’intimité de la famille.
Le déguisement improbable qui a tout changé
La péripétie prend une tournure presque théâtrale. Au moment de la naissance, Patrick Bruel jouait dans la pièce Le Limier, où il endossait quotidiennement un masque de vieillard pour son rôle. L’idée de profiter de ce maquillage lui est apparue comme une évidence.
« J’étais grimé avec un masque de vieux monsieur, c’était très bien fait », confie-t-il, amusé. Il a donc enfilé sa tenue de théâtre directement dans la maternité, s’est observé une dernière fois dans le miroir puis est sorti calmement, comme si de rien n’était. Face aux photographes, il s’est même permis de leur faire signe. Aucun ne l’a reconnu.
Cette mascarade a joué un rôle clé : tout en détournant l’attention, elle a permis au couple et au bébé de quitter la clinique sans être repérés par les objectifs. Bruel relate cette stratégie avec un mélange d’autodérision et d’évidence technique — un plan « familial » et créatif pour contrer la pression médiatique.
Interrogé sur les détails, il insiste sur la coopération de son entourage et des équipes de la clinique, qui ont respecté les rôles assignés. Le récit, tel que livré dans le podcast, laisse transparaître le caractère collectif et minutieux de l’opération.
Racontée sans fard, cette anecdote illustre l’ingéniosité parfois nécessaire pour protéger un événement privé lorsqu’on évolue sous un projecteur médiatique. Elle rappelle aussi la tension permanente entre désir d’intimité et curiosité publique qui accompagne la vie des personnalités.
