Ce samedi 6 décembre, Jean‑Pierre Foucault retrouve la scène des Miss France pour la 30e année consécutive. Mais pour la première fois depuis qu’il assure la présentation du concours, l’animateur sera seul aux commandes, sans co‑animatrice. Dans un entretien accordé à Télé‑Loisirs, le présentateur de 78 ans a expliqué pourquoi ce choix lui convient et comment il entend aborder cette édition particulière.
« J’étais accompagné, mais en réalité, j’ai toujours présenté l’émission seul »
Interrogé par Télé‑Loisirs, Jean‑Pierre Foucault a tenu d’emblée à rappeler un point qu’il juge essentiel : malgré la présence régulière de co‑animatrices, il estime avoir toujours été le maître d’œuvre de la soirée. « J’étais accompagné, mais en réalité, j’ai toujours présenté l’émission seul », a‑t‑il déclaré, soulignant sa volonté de garder la main sur le déroulé du concours.
L’animateur a également expliqué les difficultés inhérentes à la co‑animation, qui peuvent perturber le rythme d’une émission en direct. « Un duo, c’est compliqué. Il faut que l’un ne mange pas les commentaires ou les réflexions de l’autre. Donc, je dois vous avouer que, égoïstement, ce sera plus simple pour moi », a‑t‑il dit. Il a évoqué la contrainte des indications reçues en oreillette — ralentir parce que les Miss ne sont pas prêtes ou que le décor n’est pas monté — et l’effet possible d’un changement de rythme sur une personne placée à ses côtés.
À 78 ans, Jean‑Pierre Foucault assure ne pas vouloir raccrocher pour l’instant. Sa décision de présenter seul traduit autant une préférence personnelle qu’une réponse organisationnelle à l’évolution récente du concours.
Trois co‑présentatrices en trente années
Sur les trente années passées à la tête de la cérémonie, Jean‑Pierre Foucault a été accompagné par trois co‑animatrices successives. Il a d’abord partagé la scène avec la regrettée Geneviève de Fontenay entre 1996 et 2010, avant l’arrivée de Sylvie Tellier, qui a occupé le rôle jusqu’à sa démission en 2023.
Les deux dernières éditions ont, quant à elles, été co‑présentées par Cindy Fabre. Selon l’article d’origine, Cindy Fabre a déjà quitté le poste. Ces changements s’inscrivent dans un contexte de réorganisation au sein de l’équipe dirigeante du concours.
Une marraine plutôt qu’une co‑animatrice
La suppression du rôle de directrice des Miss France a entraîné une modification notable dans la structure de l’équipe. Frédéric Gilbert, à la tête de la société organisatrice, a annoncé la création d’un nouveau rôle, celui de « marraine des Miss », qui ne constitue pas une fonction de co‑présentation à l’antenne mais un accompagnement sur l’année du mandat.
Pour la première édition concernée par cette mesure, Camille Cerf a été choisie pour endosser le rôle de marraine. L’ancienne Miss France, aujourd’hui animatrice de l’émission Mot de passe et d’Intervilles, doit, pendant un an, coacher la nouvelle tenante du titre et l’aider à affronter les critiques et les obligations liées à la fonction.
Ce nouvel équilibre — un présentateur seul sur le plateau et une marraine en coulisses — traduit une volonté d’adapter la formule du concours aux contraintes actuelles tout en conservant un accompagnement pour la gagnante.
Un changement annoncé et assumé
La décision de confier la présentation exclusivement à Jean‑Pierre Foucault a été présentée comme une option pratique et artistique. L’intéressé y voit une liberté retrouvée pour maîtriser le tempo et limiter les risques d’approximation en direct. Du côté de la production, la création du poste de marraine vise à préserver un relais féminin et un soutien moral et médiatique pour la lauréate.
À la veille de la cérémonie, les regards seront donc tournés vers le plateau, mais aussi vers la manière dont Camille Cerf remplira sa mission de marraine. Sans bouleversement ostensible du format, l’édition se présente comme un compromis entre tradition et recomposition des rôles en coulisses.
