Le 2 décembre 2025, Michaël Youn souffle ses 52 bougies. L’humoriste et comédien s’est fait connaître du grand public au début des années 2000 sur M6, dans le Morning Live, où il imposait un humour frénétique, des happenings imprévisibles et des micros-trottoirs déjantés. Depuis, il a tourné la page du trublion de plateau pour se consacrer au cinéma et à la télévision, devant comme derrière la caméra.
Un geste compulsif dévoilé en interview
Malgré son image d’électron libre, Michaël Youn a raconté une réalité intime moins connue : la trichotillomanie, un trouble du comportement qui l’a affecté pendant une partie de sa vie. Dans une interview filmée pour Gala.fr, il a décrit le geste répétitif survenant lors de périodes de stress : « J’ai tendance, pour passer mon stress, à prendre un poil de la barbe et à tirer dessus. Je me faisais des trous dans la barbe, des trous dans les poils du torse, des trous dans les cheveux. »
Ce comportement relève d’un trouble auto-agressif qui pousse certains patients à s’arracher les cheveux ou les poils de façon compulsive. Les conséquences vont de simples zones dégarnies à des pertes plus marquées, selon la sévérité. Le geste peut se limiter à la manipulation ou, dans d’autres cas, s’accompagner d’ingestion des cheveux, une complication appelée trichophagie.
Les estimations de la prévalence varient, mais la trichotillomanie toucherait environ 2 % des femmes et concerne également des hommes, à des degrés divers. Les causes sont multiples : anxiété, besoin de contrôle, réponse au stress ou simple automatisme. Des traitements existent : psychothérapie, techniques de réorientation du geste, relaxation, et prise en charge psychiatrique si la pathologie est sévère. Pour l’apparence, certains patients ont recours à des solutions esthétiques temporaires ou définitives, comme des implants ou des systèmes capillaires.
Un témoignage rare et décomplexé
Michaël Youn assure avoir réussi à freiner cette compulsion. « J’ai arrêté, mais je suis reparti sur les ongles », plaisante-t-il, reconnaissant que la pulsion a simplement changé d’objet. Son récit, franc et sans fard, fait partie des rares témoignages publics sur un trouble souvent tu ou caché, et il rappelle l’importance d’en parler pour lever la stigmatisation.
En évoquant sa propre expérience, l’acteur offre une visibilité bienvenue à un trouble méconnu. Les spécialistes invitent les personnes concernées à consulter et à tenter des approches thérapeutiques adaptées, car la prise en charge peut améliorer à la fois les symptômes et la qualité de vie.
Vitiligo intime: une révélation dans une vidéo virale
Autre confidence qui a surpris : Michaël Youn a expliqué être atteint de vitiligo, une maladie auto-immune provoquant une dépigmentation de la peau. Dans une vidéo devenue virale publiée en 2018 avec les youtubeurs McFly et Carlito, il a déclaré : « J’ai du vitiligo… mais là, je ne peux pas vous le montrer. C’est dans des parties qui ne se montrent pas. »
Il précisait alors que la dépigmentation évoluait depuis près de dix ans et acceptait de montrer une petite zone non intime pour prouver sa sincérité. Le vitiligo peut toucher n’importe quelle zone du corps, y compris les parties génitales, même si ces localisations sont rarement évoquées publiquement. Des cas médiatisés, comme ceux de Michael Jackson ou du mannequin Winnie Harlow, ont contribué à rendre la maladie plus visible.
En parlant ouvertement de son vitiligo et de sa trichotillomanie, Michaël Youn met en lumière deux réalités souvent cachées derrière l’image publique. Son ton décomplexé sert autant à désamorcer les tabous qu’à rappeler que ces affections, ni rares ni nécessairement dangereuses, restent des sujets de santé à aborder sans embarras.
