Enregistrer une chanson avant de faire son entrée à la Star Academy n’est plus une exception. Avant elle, Pierre Garnier avait composé « Ceux qu’on était » et Marine figurait déjà avec « Ma faute ». Aujourd’hui, c’est la chanson de Jeanne, « Respire fort », qui attire l’attention : sortie en juillet dernier, elle cartonne sur les plateformes depuis l’arrivée de la jeune artiste dans l’émission présentée par Nikos Aliagas. Si le verdict de la compétition reste à venir, la candidate a déjà obtenu une visibilité et un succès significatifs grâce à ce titre.
Un succès chiffré et largement digital
Selon nos confrères de Purecharts, « Respire fort » est une « ballade délicate en piano-voix dans la veine d’une Vanessa Paradis, imprégnée d’une douce mélancolie ». Cette tonalité semble trouver son public : le titre a fait son entrée dans le Top Singles français et se place à la 155e position du classement, porté par 611 900 écoutes en une semaine et plus d’un million d’écoutes cumulées depuis sa sortie.
Ces chiffres prennent une dimension particulière lorsque l’on sait que la candidate a publié ce single de manière indépendante, sans le soutien d’une maison de disques. Dans un contexte où la promotion et la diffusion reposent souvent sur des relais institutionnels, l’engouement numérique autour du morceau témoigne d’un bouche-à-oreille efficace et d’une mobilisation des auditeurs en ligne.
Les réactions sur les réseaux sociaux traduisent cet enthousiasme : « C’est incroyable », « Ma mimi, je suis trop contente pour elle », « Elle a dépassé Ebony, Emma et Candice en auditeurs mensuels », « C’est une dinguerie », « Protégez-la moi svp », « On va pas la lâcher après la Star Ac elle », « On continue de streamer fort », peut-on lire parmi les commentaires de fans. Ces messages reflètent une communauté active, investie dans le suivi de la carrière de la candidate avant, pendant et sans doute après l’émission.
Un portrait familial et des racines locales
L’engouement autour de « Respire fort » réjouit aussi la famille. Dans une interview accordée à Sud Ouest, le père de Jeanne dépeint sa fille comme une « star en herbe » et partage quelques anecdotes sur son ancrage local. Il évoque sa participation régulière aux Fêtes de la Madeleine et plaisante : « Je lui ai dit que l’année prochaine, elle ne pourra peut‑être plus les faire comme avant », en faisant le parallèle avec ses obligations potentielles liées à la télévision.
Le portrait familial souligne des origines modestes et une proximité avec son quartier : Jeanne a grandi « à deux pas de l’école » du Bourg‑Neuf, où elle « allait à pied ». Son père résume sa singularité par une formule significative : elle serait une « force intranquille ». Il précise : « Sa force, c’est de savoir parler de sa fragilité et d’en faire une richesse. Elle est en train de devenir une très belle artiste, sans jamais oublier d’où elle vient. » Ces mots jettent une lumière sur la manière dont la jeune chanteuse conjugue sincérité et travail artistique.
Ce que cela signifie pour sa trajectoire
La performance de « Respire fort » illustre une dynamique fréquente aujourd’hui : des titres autoédités peuvent connaître une diffusion massive grâce aux plateformes de streaming et à l’exposition médiatique offerte par des télé‑crochets. Pour Jeanne, cette réussite numérique avant même un éventuel titre à la Star Academy représente une avance non négligeable : visibilité, validation du public et construction d’une base d’auditeurs fidèles.
Reste que l’avenir artistique de la candidate dépendra de la suite de l’émission et de sa capacité à capitaliser sur cet élan. À ce stade, le constat est simple et factuel : une chanson sortie en juillet, qualifiée de « ballade délicate » par Purecharts, a franchi le cap du million d’écoutes et s’est hissée au classement officiel, le tout sans structure de label. Pour Jeanne, c’est déjà une victoire en termes d’audience et de reconnaissance.
Sans présager du palmarès final de la Star Academy, la trajectoire de « Respire fort » illustre combien les carrières peuvent se construire aujourd’hui par des voies hybrides, mêlant autoédition, streaming et exposition télévisuelle.
