Le 6 novembre 2025, la chaîne T18 rediffuse L’un dans l’autre, une comédie sortie en 2017 avec Stéphane De Groodt, Aure Atika et Louise Bourgoin. L’occasion de revenir sur le parcours d’une actrice de 43 ans, dont la notoriété remonte à près de vingt ans et qui a su, malgré les turbulences médiatiques, se forger une carrière au cinéma.
Des Beaux‑Arts à la Miss Météo de Canal+
Formée aux Beaux‑Arts, Louise Bourgoin se fait connaître d’abord à la télévision. De 2006 à 2008, elle incarne la Miss Météo du Grand Journal de Michel Denisot sur Canal+. Un rôle drôle et décalé qui la transforme en icône pop et la propulse sous les feux des projecteurs.
À la même époque, sa vie privée devient tout aussi exposée. En 2007, elle commence une liaison très médiatisée avec Julien Doré, fraîchement sacré gagnant de La Nouvelle Star. Rapidement, le couple devient l’un des plus suivis de la scène people française, entre interviews, photos et une attention constante de la presse.
Coup de foudre et pression médiatique
Leur histoire, vécue « comme un vertige », marque les esprits. « À 25 ans, être dépossédée de son histoire est traumatisant », confie Louise Bourgoin dans Madame Figaro. Elle précise encore : « Quand j’étais avec Julien Doré, au moment de La Nouvelle Star pour lui et de la météo pour moi, notre couple était du pain béni pour la presse. »
Cette surexposition culmine avec une couverture de décembre 2008 proposée par le magazine Les Inrockuptibles, qui met en scène le duo en Marie et Joseph portant un petit Jésus. Si les artistes présentent d’abord la photo comme un happening ironique, l’image est ensuite largement perçue comme un symbole de leur exposition médiatique.
Julien Doré reviendra plus tard sur cet épisode dans Le Parisien, reconnaissant son erreur et évoquant la difficulté de gérer la célébrité : « Je le regrette, mais ça faisait partie de ma façon hystérique de parler de ma musique après Nouvelle Star. Trois mois avant, je portais du Placo à 6 heures du matin. Alors, même en se protégeant, c’est pas évident de tenir sur ses pieds quand quelque chose comme ça vous arrive. »
Louise Bourgoin résumera pour sa part la fin de cette histoire dans ELLE : « On a eu une histoire d’amour pure et belle, mais tout ça nous a dépassés et a abîmé notre relation. » Après trois ans d’une relation très exposée, le couple se sépare en 2010.
Se défaire des étiquettes et se réinventer
La suite de la carrière de Louise Bourgoin est marquée par une volonté de se dissocier de l’image de « Miss Météo glamour » et de s’imposer comme comédienne. Elle raconte à Madame Figaro la peur d’être cantonnée : « Longtemps, les jeunes femmes que l’on considérait comme ‘mignonnes’ ne se voyaient pas proposer les personnages brillants. J’ai eu peur d’être cantonnée à un territoire limité quand j’ai commencé le cinéma. »
Les débuts au cinéma ne sont pas sans obstacles : elle mentionne l’épisode d’un inconnu l’ayant apostrophée en la traitant de « call‑girl de Canal+ », une phrase violente qui la marquera. Malgré cela, elle enchaîne les tournages aux côtés de réalisateurs et acteurs reconnus, et multiplie les rôles qui lui permettent de se réinventer.
Côté cœur, Louise Bourgoin dit avoir tiré des leçons de son histoire avec Julien Doré. « Après Julien, je n’ai plus jamais été avec un homme connu. C’était un choix de ma part », confie‑t‑elle. Elle a depuis fondé une famille avec le musicien Tepr ; ils ont eu deux enfants, nés en 2016 et 2020, et mènent une vie plus discrète, protégée des projecteurs.
Bilan d’une carrière entre exposition et discrétion
Le parcours de Louise Bourgoin illustre la double contrainte des débuts sous la lumière : opportunités professionnelles et intrusion médiatique. Si certains épisodes, comme le fameux shooting de 2008, restent des marqueurs publics, l’actrice a su progressivement redéfinir son parcours artistique et privé.
La rediffusion de L’un dans l’autre sur T18 rappelle que, plus de dix ans après ses débuts télévisés, Louise Bourgoin continue d’être présente au cinéma, tout en choisissant désormais une vie personnelle à l’écart de l’attention médiatique qu’elle a connue jeune.
