Disparu depuis plusieurs années des radars médiatiques, Gaël Garcia revient sous les projecteurs grâce à une déclaration publique de Kendji Girac. Invité sur le plateau de Télématin le lundi 3 novembre 2025, l’interprète de « Color Gitano » a rendu hommage à celui qu’il tient pour l’un des artisans de sa découverte. Une révélation qui rattache deux parcours issus d’un même amour du chant et, selon eux, d’une culture partagée.
Une révélation surprenante à Télématin
Face à Damien Thévenot, Kendji Girac est revenu avec émotion sur ses débuts publics, notamment sa participation à The Voice en 2014. Contrairement à l’idée reçue selon laquelle il aurait postulé de lui-même, Kendji a expliqué qu’un tiers avait joué les entremetteurs.
« C’est lui qui a donné mon numéro à Bruno Berberes, le directeur de casting de The Voice, qui m’a ensuite appelé », a confié Kendji sur le plateau, évoquant Gaël Garcia. À l’époque, le jeune homme, alors âgé d’environ 18 ans, publiait des reprises sur YouTube — dont une version de « Bella » (Maître Gims) qui avait largement circulé en ligne — et ne s’était pas forcément imaginé se présenter à une télé-crochet.
La précision apportée par Kendji éclaire d’un jour nouveau la mécanique de sa découverte. Il a reconnu ne pas avoir rencontré Gaël en personne : « Je sais qu’il est originaire du Sud, mais on ne s’est jamais rencontré. Il faudra qu’on se voie un jour ! » Ces mots traduisent à la fois reconnaissance et réserve : le geste — transmettre un numéro — demeure déterminant, même si la relation entre les deux artistes n’a pas été, selon Kendji, matérialisée par une rencontre directe.
Le parcours discret de Gaël Garcia
Gaël Garcia s’était fait connaître du grand public en 2006, lors de la sixième saison de la Star Academy. Cette promotion avait révélé plusieurs visages, comme Cyril Cinélu, Marina D’Amico ou Dominique Fidanza. Mais Gaël avait marqué l’émission à sa manière, en quittant volontairement le château de Dammarie‑les‑Lys, décision rare et retentissante à l’époque.
De tempérament sensible et discret, il avait répondu à la pression du jeu en choisissant d’abandonner l’aventure. Depuis, il s’est effacé des projecteurs, poursuivant une activité artistique plus modeste. Selon les éléments disponibles, il vit toujours dans le Sud de la France et continue d’évoluer dans le milieu musical, loin des Etats‑Unis des médias nationaux.
La chronologie rapportée par Kendji et par d’anciens éléments médiatiques laisse une part d’incertitude. Certains récits suggèrent que Gaël, installé dans le Sud, aurait repéré les reprises de Kendji sur Internet et transmis son numéro à Bruno Berberes. Kendji, lui, affirme n’avoir jamais rencontré Gaël en personne. Ces éléments, qui ne contredisent pas l’essentiel du récit, invitent toutefois à la prudence quant au degré d’implication directe de Gaël dans la « découverte » sur le terrain.
Un hommage simple, chargé de sens
Sur le plateau, Kendji n’a pas ménagé ses marques d’affection. Il a qualifié le geste de Gaël comme l’un des facteurs ayant permis à la France entière de découvrir sa voix, et il a exprimé sa volonté de le rencontrer un jour. Le ton était sincère, dépourvu de grandes envolées médiatiques : un remerciement sobre rendu public, qui replace Gaël dans une lumière positive, après des années de relative discrétion.
La séquence Télématin a aussi offert un autre instant touchant : Kendji a évoqué la volonté d’adapter son livre en version audio pour sa mère, qui n’a pas appris à lire. Un message de tendresse familiale qui a été relayé sur les réseaux. On retrouve dans ce geste la même idée de transmission, mais dans un cercle intime, comme dans le geste rapporté autour de sa carrière publique.
Qu’il s’agisse d’un simple coup de fil ou d’un relais plus structuré, la révélation de Kendji replace Gaël Garcia dans le récit populaire de la découverte de talents. Pour l’heure, les deux artistes restent dans des sphères différentes : Kendji, figure médiatique incontestable depuis 2014, et Gaël, artiste discret qui réapparaît par la voix d’un ancien protégé. Leur rencontre — réelle ou souhaitée — pourrait en révéler davantage à l’avenir, mais pour l’instant la version partagée à l’antenne relève surtout d’un hommage et d’une reconnaissance publique.
