Le 27 octobre 2025, Lorànt Deutsch souffle ses 50 bougies. Cinquante ans d’un parcours marqué par le théâtre, le cinéma et une passion affichée pour l’histoire. L’acteur, révélé très tôt par la télévision, est aujourd’hui une figure populaire qui partage sa carrière entre scènes, plateaux et librairies.
De l’adolescent des Intrépides à un comédien reconnu
Dans les années 1990, un jeune Lorànt Deutsch s’impose auprès du grand public grâce à la série Les Intrépides, diffusée entre 1993 et 1996 sur France 2 puis sur Canal J. La série franco-canadienne suivait les aventures de deux adolescents, Julie (Noam Morgenszstern) et Tom (Lorànt Deutsch), animateurs d’une radio clandestine. Le ton frais et l’énergie du jeune acteur ont marqué une génération de téléspectateurs.
Trente ans plus tard, il a construit une filmographie variée. On retient des rôles dans Le ciel, les oiseaux et… ta mère !, Le Raid, Jean de La Fontaine, le défi ou encore Un village presque parfait. Parallèlement à sa carrière d’acteur, il s’est imposé comme auteur avec Métronome, devenu un phénomène de librairie. Sa connaissance de l’histoire l’a également amené sur le petit écran, notamment dans Laissez-vous guider aux côtés de Stéphane Bern.
Un grave accident en 2014 qui a failli tout arrêter
La trajectoire de Deutsch n’a pas été sans embûches. Dans la nuit du 24 au 25 novembre 2014, il est victime d’un accident de scooter dans Paris. Il relate lui-même l’épisode lors d’une interview sur RTL, au micro de Marc-Olivier Fogiel : « J’aime tellement les rues de Paris que je les ai embrassées d’un peu trop près ». Sous la pluie, il heurte une bande de séparation sur la chaussée et perd le contrôle du véhicule.
Sa femme, qui était assise derrière lui, anticipe le choc et s’en sort indemne. Lui, en revanche, est grièvement blessé. « Je me suis retrouvé sur le sol et j’ai pris mon guidon dans le ventre. C’est lui qui a occasionné les plus lourdes plaies. Ça m’a fracassé les côtes, la clavicule et le poumon », confie-t-il. Transporté à l’hôpital, il passe deux jours sous morphine avant de rentrer chez lui.
Malgré la gravité des blessures, l’acteur garde son humour et son optimisme : « Je me sens déjà bien, je trépigne, je compte les heures avant de sortir. Ça fait huit jours que je suis immobilisé chez moi, c’est un record ! » Selon les éléments rapportés à l’époque, il s’en est sorti miraculeusement, sans séquelle durable. Cet épisode reste un moment fort de sa vie, rappelant la fragilité derrière la carrière publique.
Un virage vers les arts après un rêve sportif avorté
Avant d’être comédien, Lorànt Deutsch caressait l’ambition de devenir footballeur professionnel. Jeune, il intègre le centre de formation du FC Nantes en sport-études. Mais son physique frêle et sa petite taille inquiètent les entraîneurs. « Ma taille et ma chétivité me jouaient des tours. Pour encaisser l’entraînement, il fallait une musculature bien formée », confie-t-il à Télé Magazine en 2024.
Le club lui propose alors un traitement d’hormones de croissance pour accélérer sa puberté et renforcer sa constitution. Or, lors d’une consultation à l’hôpital Cochin, le spécialiste consulté le déconseille vivement. Résultat : le club met fin à sa collaboration. « Donc, le club m’a viré. Et ça m’a mis un bon coup dans la tronche », se souvient-il.
Ce refus, qui a brisé son rêve sportif, s’avère aussi déterminant pour la suite. Peu après, une rencontre amoureuse le conduit vers le théâtre. « J’ai rencontré une fille qui me plaisait et qui m’a décidé à suivre des cours de théâtre », explique-t-il. Il découvre un univers où il se sentira rapidement à sa place, même s’il avoue préférer l’improvisation aux textes classiques. De cette transition naît une vocation qui le propulse sur scène et à l’écran.
À 50 ans, Lorànt Deutsch présente un parcours riche et contrasté : enfant-star des années 1990, comédien pluriel, auteur à succès et passionné d’histoire. Les épreuves personnelles qu’il a traversées — de l’accident à l’échec sportif — ont contribué à façonner l’homme et l’artiste qu’il est devenu. Loin des paillettes, son histoire illustre la résilience d’un parcours sculpté par des choix et des rencontres.
