Le président américain Donald Trump et son épouse Mélania ont entamé le 17 septembre une visite d’État de deux jours au Royaume‑Uni, sous très haute sécurité. Il s’agit de la deuxième visite officielle d’un président des États‑Unis en Angleterre, après celle de 2019 où Donald Trump avait été reçu à Buckingham Palace par la reine Elizabeth II. Cette fois, le couple présidentiel est accueilli par le roi Charles III et la reine Camilla, avec un programme mêlant cérémonies protocolaires et rencontres politiques.
Un programme solennel au château de Windsor
La première journée s’est déroulée principalement au château de Windsor, où le président et son épouse ont partagé plusieurs heures en compagnie de la famille royale. Au menu : cortège en carrosse, défilé aérien, cérémonie militaire et un dîner royal auquel assistaient également le prince William et son épouse Catherine, duchesse de Cambridge.
Les images de ces échanges officiels ont été largement relayées par les médias et sur les réseaux sociaux, soulignant l’intensité symbolique d’une visite d’État. Le lendemain, le 18 septembre, la partie davantage politique était prévue : Donald Trump devait rencontrer le Premier ministre britannique Keir Starmer pour des entretiens bilatéraux.
Un geste qui attire l’attention : Donald Trump touche le roi
Lors de la visite au château de Windsor, une image a particulièrement retenu l’attention et suscité des commentaires : on y voit Donald Trump poser la main au dos du roi Charles III pour l’accompagner lors de la montée de quelques marches. La scène, partagée sur Twitter avec le lien pic.twitter.com/2cIFd230Ro, a provoqué des réactions et l’exclamation « Oh My God » chez certains observateurs.
Techniquement, la question du geste renvoie au protocole royal. Historiquement, il était formellement interdit de toucher le monarque. Cette règle s’inscrit dans une tradition ancienne selon laquelle les souverains tenaient leur autorité d’un droit divin, les rendant en quelque sorte intouchables.
Toutefois, la monarchie britannique a évolué et s’est modernisée au fil des décennies. Le geste de toucher le roi, même s’il peut choquer les plus traditionalistes, n’est plus nécessairement considéré comme une offense grave. La scène Windsor s’inscrit dans cette tendance à assouplir certaines formes d’étiquette.
Le communiqué visuel a aussi rappelé un précédent récent cité par certains commentateurs : lors de la visite d’Emmanuel et Brigitte Macron en Angleterre cet été, le président français s’était serré la main avec Charles III. L’ancien ministre avait même saisi le coude de son interlocuteur, geste qui n’avait pas paru susciter d’indignation publique. Ces exemples montrent que les contacts physiques entre chefs d’État et le souverain se multiplient au gré des usages diplomatiques contemporains.
Protocoles, modernité et perception publique
Si la règle formelle demeure dans l’imaginaire collectif, la pratique montre une certaine souplesse. Le texte original évoque en outre que, depuis le décès de sa mère, « son fils Charles III semble avoir assoupli certaines règles ». Cette formulation souligne qu’il s’agit d’une observation et non d’une décision protocolaire explicitement annoncée par le palais.
L’incident, s’il en est un, illustre aussi la tension entre tradition et communication publique à l’ère des réseaux sociaux. Une image simple — une main posée sur un dos — suffit à relancer le débat sur les usages réels du protocole et sur la perception qu’en ont les citoyens, les royalistes comme les autres.
La visite se déroule dans un contexte de forte visibilité médiatique et d’un calendrier dense : cérémonies symboliques, dîner au château, puis rendez‑vous politique avec le Premier ministre Keir Starmer le lendemain. Les images issues des rencontres royales continueront sans doute d’alimenter les discussions sur la manière dont la monarchie gère aujourd’hui son protocole et ses interactions publiques.
