Lors de l’élection de Miss Martinique, le 13 septembre dernier, Angélique Angarni-Filopon n’a pu retenir ses larmes. Un an après avoir porté l’écharpe et la couronne dans sa ville de Fort-de-France, la jeune hôtesse de l’air, bientôt 35 ans, a vu une nouvelle lauréate monter sur le podium. La réalité de la transmission est implacable : en décembre prochain, une autre femme succèdera à son règne.
Une première potentielle pour Mayotte
Parmi les concurrentes en lice pour Miss France 2026, une candidate suscite une attention particulière : Kamillat Hervian, élue Miss Mayotte le 30 août au Pôle culturel de Chirongi, dans le sud de l’île. À 24 ans et mesurant 1,74 m, la jeune femme a devancé cinq concurrentes alors qu’elle portait le numéro 1.
Si Mayotte n’a jamais décroché le titre national depuis la création du concours, l’élection de Kamillat représente une occasion inédite pour le département. À la faveur de son sacre local, elle devient donc la représentante officielle pour Miss France 2026, comme elle l’indique dans sa biographie Instagram : « Miss Mayotte 2025 pour Miss France 2026 ». Cette précision figure dans sa présentation publique.
Portrait et ambitions
Originaire de la commune d’Ouangani, Kamillat Hervian est étudiante en droit et affirme résider à Paris. Passionnée de voyages, elle partage sur son compte Instagram des images de séjours en Grèce, au Portugal, au Maroc ou en Égypte, qui mettent en lumière son goût pour l’exploration et les rencontres. En revanche, et c’est notable, aucune publication visible sur son profil ne semble faire directement référence à son couronnement.
Quelques jours après son élection, interrogée par Mayotte la 1ère, la lauréate a déclaré : « Je ne m’attendais pas du tout à gagner ». Elle a également expliqué vouloir « relier mes deux identités, française et mahoraise, et mettre en avant l’art et la culture mahoraise ». Ces propos dressent le cadre de son projet : promouvoir la culture locale sur une scène nationale.
Désormais, la préparation est engagée sur place. Discours, travail de l’éloquence et entraînement de la démarche figurent parmi les priorités. L’objectif affiché est d’arriver « la mieux préparée » à la rencontre des trente autres candidates qui participeront à la sélection nationale.
Une élection marquée par des incidents techniques
La soirée qui a consacré Kamillat Hervian ne s’est toutefois pas déroulée sans accroc. Selon les éléments rendus publics, plusieurs problèmes techniques ont affecté la cérémonie : impossibilité de diffuser les portraits des candidates et absence de couverture télévisuelle par les chaînes régionales. Ces dysfonctionnements ont été observés sous le regard d’Angélique Angarni-Filopon, invitée pour l’occasion.
Conséquence directe du fiasco technique : Benucci Attoumani, le délégué régional de Miss Mayotte, a présenté sa démission. Ce départ souligne l’ampleur des critiques suscitées par l’organisation de la soirée et laisse la communauté locale attentive aux suites de l’affaire.
Enjeux et perspectives
Pour Kamillat Hervian, la route vers Miss France sera exigeante. Au-delà de la préparation personnelle, elle devra porter un message culturel fort pour représenter Mayotte sur une scène nationale où la concurrence est rude. Son profil — étudiante en droit, métisse et voyageuse — offre des angles de communication variés, mais la visibilité médiatique et le travail en coulisses resteront déterminants.
Rappelons enfin que le calendrier fixe l’élection de Miss France en décembre. D’ici là, Kamillat Hervian devra consolider sa préparation et compter sur le soutien de son équipe régionale, malgré les remous provoqués par les incidents du 30 août.
Mentionnés dans cet article : Angélique Angarni-Filopon, Kamillat Hervian, Benucci Attoumani.
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