Départ émouvant et passage de relais
« Vous partez Léa, et ça nous rend immensément triste. Ça me rend immensément triste ». Ces mots, prononcés par Nicolas Demorand le 3 juillet 2025 sur France Inter, illustrent la charge émotionnelle du départ de Léa Salamé après huit années de partenariat à l’antenne.
Face à lui, Léa Salamé avait elle aussi du mal à retenir ses larmes. « Je t’aime. Merci pour tout. Merci pour tout ce que tu as apporté à ma vie, pour le supplément d’âme et d’humanité », avait-elle confié, résumant la proximité professionnelle et humaine qui s’était tissée entre les deux journalistes.
Après cette séparation à l’antenne, le fauteuil laissé vacant par Léa a été repris par Benjamin Duhamel. Dans le bureau de Nicolas Demorand, une canette de Coca de Benjamin trône désormais près de la bouteille de Coca de Léa, un détail qui a été interprété comme le signe qu’il avait été rapidement adopté au sein de l’équipe.
Premiers mots du nouveau visage
Le 11 septembre 2025, Benjamin Duhamel est revenu sur sa rentrée dans l’émission lors d’une interview accordée à Yann Barthès dans Quotidien. Il y a décrit son intégration et ce qui lui plaît à France Inter : « Les plus, c’est de découvrir une antenne comme celle de France Inter avec des journalistes absolument géniaux, une capacité à faire des choses que je ne pouvais pas faire avant à BFM comme de la culture, beaucoup plus d’intellos ».
Interrogé sur sa relation avec son nouveau binôme, Duhamel a salué Nicolas Demorand sans détour. « Travailler avec Nicolas Demorand. Ça fait peu de temps mais c’est une sorte de coup de foudre amical », a-t-il déclaré, mettant en avant une complicité professionnelle qui semble s’installer rapidement.
À propos de Léa Salamé, il a reconnu la place particulière qu’elle occupait : « Ils formaient un couple tellement unique avec une sorte de fusion à l’antenne. On est en train de créer quelque chose de différent ». Le nouveau co-animateur a insisté sur la bienveillance de son accueil et sur le plaisir qu’il prend à travailler au sein de cette équipe : « moi je suis frappé non seulement par la façon dont il m’a accueilli mais aussi par le type génial qu’il est. Ça fait un peu bisounours de dire ça mais c’est une sorte de coup de foudre amical et professionnel ».
Une rentrée marquée par les contraintes
Si l’arrivée de Benjamin Duhamel est présentée sous un jour positif, il reconnaît aussi les difficultés rencontrées en ce début de saison. Les grèves à répétition ont rendu les premiers jours sur le service public « déroutants », selon ses propres mots. Cette situation a limité certaines possibilités de couverture et d’échanges en plateau.
Le journaliste n’a pas caché non plus une frustration professionnelle liée au calendrier politique. « Je ne vais pas vous faire de langue de bois, quand on est journaliste et intervieweur politique et qu’un premier ministre a été nommé hier, bien sûr qu’il y a une frustration à l’échelle du journaliste individuel », a-t-il admis, évoquant l’attente d’actualités politiques lourdes et l’envie de pouvoir les explorer pleinement à l’antenne.
Duhamel a toutefois souligné l’importance du collectif et de l’apprentissage : « là-dessus, j’arrive dans un collectif, j’apprends et je prends vraiment beaucoup de plaisir ». Cette phrase illustre une volonté de s’inscrire dans la continuité du programme tout en y apportant sa propre marque.
Rappelons que la prise de fonction de Benjamin Duhamel intervient après huit ans de collaboration entre Nicolas Demorand et Léa Salamé, une époque marquée par une forte connivence à l’antenne. Le remplacement cherche à maintenir l’équilibre du duo tout en proposant une nouvelle dynamique, à la fois respectueuse de l’héritage et ouverte à d’autres tonalités journalistiques.
