Mariés depuis 27 ans, Julien Cohen et Karine Ohana-Cohen se trouvent au cœur d’un conflit conjugal et judiciaire très médiatisé depuis plusieurs mois. Le différend, d’abord ménagé dans le cadre d’une procédure familiale, s’est mué en bataille publique après la révélation de la nouvelle relation sentimentale de l’homme d’affaires, nettement plus jeune que son épouse.
Des employés de l’hôtel en première ligne
Les tensions dépassent le cercle privé. Les employés du Relais Fleuri, hôtel acquis par le couple en mai 2024, ont déposé des plaintes et se plaignent de «débordements divers». Parmi les griefs figurent des accusations de «harcèlement moral», selon les informations rapportées par Le Parisien.
Le quotidien a publié une enquête proche du vitriol, évoquant des pratiques managériales controversées et des répercussions professionnelles liées aux conflits conjugaux. Le journal affirme aussi qu’une information judiciaire visant Julien Cohen a été ouverte par le parquet d’Auxerre. Le Parisien a maintenu l’ensemble de ses informations dans ses récentes publications.
Violence intrafamiliale et ITT de cinq jours
Au cœur du dossier figurent des allégations de violences intrafamiliales. Le 22 août, une altercation a conduit, d’après l’enquête du Parisien, à une incapacité temporaire de travail (ITT) de cinq jours infligée à Karine Ohana-Cohen. Elle se serait présentée chez son avocate, Me Isabelle Pinto, couverte d’ecchymoses.
Me Pinto a déclaré au journal : «Aujourd’hui, c’est une femme qui a peur, et qui a besoin de s’exprimer et d’être crue.» Parallèlement, le tribunal de Bobigny doit prochainement statuer sur une ordonnance de protection visant à éloigner Julien Cohen de son épouse, procédure destinée à protéger la personne concernée pendant l’instruction.
Ces éléments composent une image conflictuelle mais restent soumis à examen judiciaire. Le dossier comporte plusieurs volets et implique des autorités différentes, civiques et pénales.
La mise au point de Julien Cohen
Face aux publications et aux plaintes, Julien Cohen a exercé son droit de réponse. Le samedi 1er novembre, dans les colonnes du Parisien, ses avocats — Me Mourad Batikh et Me Elodie Quer — ont affirmé : «M. Julien Cohen conteste vivement chacune des allégations formulées au sein de cet article.»
Au-delà de la contestation générale, l’homme d’affaires a souhaité rappeler que des poursuites ont aussi été engagées à l’encontre de son épouse. Selon ses conseils, «des plaintes pour des faits de harcèlement ont également été déposées à l’encontre de son épouse». Ils soutiennent en outre que les allégations de violences ont «en réalité été exercées à son encontre».
Pour conclure leur droit de réponse, les avocats ont dénoncé «une campagne de dénigrement médiatique», imputant la diffusion d’articles à charge à un traitement partial. Julien Cohen réfute donc les accusations et met en avant des procédures pénales à son tour dirigées contre son épouse.
Ce que disent les médias et la justice
Le Parisien a choisi de maintenir ses informations publiées en septembre. Le journal rappelle factuellement l’existence d’une information judiciaire ouverte par le parquet d’Auxerre et réaffirme les éléments qu’il a recueillis au terme de son enquête. Les récits des parties divergent fortement, ce qui complexifie la lecture médiatique et judiciaire du dossier.
Plusieurs plaintes d’anciens salariés de l’hôtel sont en cours. De leur côté, les protagonistes familiaux s’échangent des accusations contradictoires, faisant basculer une affaire privée vers des enjeux juridiques et médiatiques importants.
Au stade actuel, les faits allégués font l’objet d’enquêtes et de procédures. Les juridictions compétentes restent saisies et devront établir la réalité des éléments présentés par chacune des parties avant toute conclusion définitive.


