Le souvenir d’une élection longtemps commentée revient sur le devant de la scène après un entretien où Peggy Zlotkowski raconte, avec franchise, l’un des épisodes les plus marquants de sa vie publique. Élue Miss France 1989 le 29 décembre 1988 à l’âge de 17 ans, elle s’était effondrée au moment où Sacha Distel prononçait son nom. Trente-six ans plus tard, la Lot‑et‑Garonnaise dit garder peu de mémoire de cet instant et explique avoir vécu un véritable black‑out.

Le malaise resté célèbre

Ce soir de décembre 1988, la jeune Peggy Zlotkowski reçoit la distinction nationale et, sitôt nommée par Sacha Distel, s’évanouit. La chute provoque l’intervention immédiate de la sécurité et la nouvelle reine de beauté est conduite en coulisses pour se remettre, changer de robe et reprendre ses esprits.

Quelques minutes plus tard, elle revient sur scène, coiffée de la traditionnelle couronne de Miss France, un accessoire qu’elle affirme ne pas avoir eu le temps de porter au moment de la proclamation. Aujourd’hui, elle admet toutefois qu’elle ne garde pas le souvenir précis de ces événements et qualifie son malaise de « malaise vagal ». Dans un entretien accordé au magazine Ici, la quinquagénaire dit: « Je me suis sentie mal par rapport à une émotion qui a été très importante. On appelle ça un malaise vagal. »

À l’époque, son évanouissement a nourri de nombreuses spéculations. Certains colportaient la rumeur selon laquelle elle aurait simulé pour faire parler d’elle. Peggy Zlotkowski évoque ces propos comme faisant partie du paysage médiatique qui a suivi son sacre, sans les confirmer.

Une année sous l’égide de Geneviève de Fontenay

Malgré l’incident et les rumeurs, la miss raconte avoir vécu une année riche et formatrice aux côtés de Geneviève de Fontenay. Elle décrit l’ancienne présidente du comité Miss France comme « une deuxième mère pendant toute une année, et bien au‑delà ». Elle ajoute: « Je la respectais beaucoup parce qu’elle était très imposante malgré tout. Moi, j’étais jeune et je ne comprenais pas toujours ce qu’il m’arrivait. Elle a toujours été là pour me protéger. »

Ces déclarations soulignent le rôle de mentor joué par Geneviève de Fontenay auprès de la lauréate. Peggy insiste sur le bilan globalement positif de cette année: rencontres, voyages et visibilité médiatique ont marqué son parcours, même si l’épisode du couronnement reste le plus évoqué.

Le regret persistant: la couronne disparue

Si elle conserve de nombreux souvenirs de son année de Miss, Peggy Zlotkowski confie un regret tenace: la disparition de sa couronne. « J’ai beaucoup de souvenirs, mais pas de couronne », déplore‑t‑elle. Elle affirme avoir été victime d’un vol et n’a jamais pu remettre la main sur l’objet. « J’ai un espèce de black‑out sur cette couronne. On me l’a volée, j’en sais rien », dit‑elle, restant imprécise sur les circonstances exactes du vol.

Ce manque nourrit encore l’amertume: pour une jeune femme couronnée nationalement, la perte de l’emblème de son titre garde une charge symbolique forte. L’incertitude dont elle fait état autour de l’objet — « j’en sais rien » — suggère que certains éléments restent flous, y compris pour la principale concernée.

Dans une note de contexte rappelée par l’interview, l’auteure mentionne que la scène du couronnement continue d’être évoquée lors des cérémonies suivantes. Elle cite notamment qu’une nouvelle Miss, Hinaupoko Devèze, a failli faire tomber la couronne « hier soir » au moment de son propre sacre, montrant que l’objet et le rituel conservent une importance émotionnelle.

Peggy Zlotkowski, aujourd’hui, regarde cet épisode avec recul. Elle admet qu’il lui a donné une visibilité qui n’aurait peut‑être pas existé autrement: « Je me dis qu’aujourd’hui, si je n’étais pas tombée dans les pommes, on ne parlerait peut‑être pas de moi. »

Sans chercher à alimenter la polémique, son témoignage met en lumière la fragilité des souvenirs et la manière dont un instantanés peut façonner une carrière publique. Entre récit personnel, regrets et gratitude, l’ancienne Miss garde le souvenir d’une année intense, marquée par l’affection d’une tutrice emblématique et par la perte d’un objet devenu, pour elle, bien plus qu’un simple bijou.