Des débuts inattendus et un soutien décisif
Arrivée en France en 1981, Apiradee Thirakomen, surnommée Thiou, raconte une trajectoire qui tient à la fois du parcours personnel et d’une rencontre providentielle.
« Je suis arrivée en France en 1981 et je voulais être pianiste, mais raté, ce n’est pas grave. Je voulais retourner en Thaïlande, mais Michel Blanc, mon meilleur ami, m’a dit : ‘Non, tu ne retournes pas, on va ouvrir un restaurant ensemble’ », confie-t-elle lors d’un entretien accordé au média Brut.
Ces quelques lignes résument le tournant qui allait la mener de la musique à la cuisine. Thiou a choisi de s’installer dans le 8ᵉ arrondissement de Paris, où son établissement porte aujourd’hui son surnom. Le soutien de Michel Blanc, présenté par la cheffe comme « son meilleur ami », apparaît comme un élément central de son récit et de son installation dans la capitale.
Le plat signature : le tigre qui pleure
La réputation de Thiou s’est rapidement construite autour d’un mets devenu emblématique : le « tigre qui pleure ». Il s’agit d’une recette traditionnelle thaïlandaise que la cheffe revendique et revisite.
Dans l’interview, elle explique le sens derrière le nom et la spécificité de sa version : « C’est un plat traditionnel thaïlandais. En Thaïlande, la qualité du bœuf n’est pas bonne. Quand on fait cuire, c’est tellement dur que le tigre, il mange, c’est trop dur et il pleure. Tandis que dans ma recette, tu prends un bon morceau de bœuf et donc maintenant le tigre, quand il mange, il pleure de bonheur ». Cette métaphore, mêlant humour et précision culinaire, illustre l’attention portée à la qualité des ingrédients.
Brut a consacré un passage à la recette et au service. La journaliste @aureliabrt_ a, selon la publication, dégusté le plat. Le média précise également que la cheffe a partagé sa recette, permettant aux curieux de la reproduire chez eux.
Une clientèle de stars et des fidèles de longue date
La table de Thiou a attiré, au fil des années, une clientèle très diverse. Le nom de son établissement circule dans les cercles du cinéma, de la musique et de la mode. Parmi les personnalités mentionnées figurent Jacques Chirac, Will Smith, Morgan Freeman, Pharrell Williams et Karl Lagerfeld.
Johnny Hallyday apparaît aussi parmi les habitués. La cheffe relate une confidence touchante : « Johnny adorait le tigre qui pleure. Il aimait beaucoup venir chez moi. Il disait : ‘au moins je vais bien manger et en plus je vois mon fils’. David était tout le temps là. » Cette évocation met en lumière le rôle social du restaurant, qui a servi de lieu de rencontre et de convivialité pour certains clients célèbres.
Au-delà des célébrités, Thiou insiste sur la fidélité d’une clientèle locale. « J’ai des clients qui sont mes fidèles depuis presque 30 ans. C’est vraiment ma fierté. » Pour elle, cette constance témoigne d’une reconnaissance durable plutôt que d’une mode passagère.
Un établissement ancré dans le paysage parisien
Situé dans un arrondissement central, le restaurant de Thiou est décrit comme une adresse qui a su traverser les modes. La combinaison d’une cuisine inspirée de ses racines thaïlandaises et d’un savoir-faire adapté aux goûts parisiens semble être au cœur de ce succès.
L’entretien avec Brut offre un aperçu privilégié de son parcours. Il met en lumière à la fois des anecdotes personnelles et des éléments concrets de sa cuisine. Les propos rapportés par la cheffe restent principalement centrés sur ses débuts, son plat fétiche et la relation avec sa clientèle.
Si l’histoire contient des éléments personnels et des noms propres, la cheffe n’a pas détaillé certains aspects, comme les modalités exactes du soutien financier ou organisationnel reçu au départ. Ces précisions manquent dans l’entretien, ce qui laisse une part de récit subjectif attaché à la mémoire et à l’affect.
Quoi qu’il en soit, la réussite de Thiou repose sur une alchimie entre recette traditionnelle, qualité des produits et clientèle fidèle. Son restaurant, désormais réputé, continue d’attirer curieux et gourmets, consolidant une place singulière dans la scène culinaire parisienne.


