À quelques jours du lancement du Téléthon 2025, une polémique entoure Santa, marraine de la 39ᵉ édition, et le duo Slimane–Vitaa. Une rumeur relayée sur les réseaux sociaux et amplifiée par certaines émissions affirme que la chanteuse aurait demandé l’éviction des deux artistes du programme des 5 et 6 décembre. Cette allégation a déclenché une succession de réactions et une mise au point officielle.
Origine et diffusion de la rumeur
La controverse a pris naissance après une intervention de Cyril Hanouna. Selon l’animateur, en direct sur W9, Santa n’aurait pas souhaité partager l’affiche avec Slimane et Vitaa. Cette information, si elle était avérée, irait à l’encontre de l’esprit de rassemblement et de solidarité traditionnel du Téléthon.
Très rapidement, des internautes et des fans des deux artistes ont réagi. Certains ont accusé la marraine de vouloir imposer un veto artistique, tandis que d’autres ont appelé à la prudence en attendant une communication officielle des organisateurs. Les spéculations ont proliféré, alimentées par des partages et des commentaires sur les plateformes sociales.
La réponse discrète de Slimane et la prise de parole du manager
Face à l’emballement médiatique, Slimane a choisi une réponse sobre. Le mardi 25 novembre, il a publié sur Instagram un extrait de sa performance du titre « On se reverra », enregistrée lors du concert Basique où il partage la scène avec Santa. En légende, deux mots seulement : « C’est tout », accompagnés d’une mention à Vitaa, absente de la programmation du Téléthon selon les allégations initiales.
Ce message bref a été interprété par beaucoup comme un appel à calmer les tensions plutôt qu’à les alimenter. Plutôt que de publier un long communiqué, l’artiste a préféré laisser parler la scène et la musique, marquant une forme de retenue publique.
À l’opposé de cette retenue, Saïd Boussif, manager de Slimane et Vitaa, a choisi de hausser le ton sur Instagram. Dans un post relayé largement, il a écrit : « Un artiste peut désormais décider qui a le droit de servir une cause. Intéressant. On a franchi un cap. Une action dédiée à des enfants malades détournée pour arranger des egos. Il fallait du culot ». Il a conclu par un avertissement : « Qu’un caprice puisse peser plus lourd qu’une mission aussi essentielle, c’est déjà consternant. Mais que certains l’avalent sans broncher, c’est encore plus révélateur. Le temps finit toujours par remettre de l’ordre. Et il le fait très bien ». Ces phrases ont relancé le débat et creusé un fossé entre les versions en présence.
La mise au point de France Télévisions
France Télévisions a rapidement rompu le silence pour rectifier les faits. Dans un communiqué, le groupe a expliqué que les producteurs du Téléthon assument seuls les choix éditoriaux, artistiques et techniques de la programmation. « Contrairement à ce qui a pu être affirmé dans certains médias, les producteurs du Téléthon tiennent à rectifier les fausses informations concernant la programmation artistique de l’événement », peut-on lire.
La direction précise que, comme chaque année, la marraine n’a pas été décisionnaire dans les choix des artistes invités. France Télévisions a par ailleurs condamné les attaques visant Santa, « une artiste engagée pour une cause aussi essentielle », qualifiant certaines affirmations de mensongères.
Le communiqué rappelle aussi un chiffre significatif : en 2024, plus de 96 millions d’euros ont été collectés lors du Téléthon, un record depuis 2016. Cet élément est présenté par le groupe comme un rappel de l’importance de l’événement et de la nécessité de préserver son unité face aux polémiques.
À ce stade, deux versions coexistent : celle des producteurs institutionnels, qui nient toute intervention de la marraine dans la programmation, et celle de l’entourage de Slimane et Vitaa, très critique. Les éléments publics disponibles ne permettent pas d’établir de manière indépendante l’existence d’une décision prise par Santa.
Dans les jours qui viennent, la manière dont la polémique évoluera dépendra en grande partie des nouvelles communications des parties impliquées et des choix des organisateurs du Téléthon. Pour l’heure, l’affaire illustre la sensibilité autour des grandes causes médiatiques et la vitesse à laquelle une rumeur peut se transformer en crise d’image.
