Au lendemain du prime de la Star Academy, TF1 s’est retrouvée au centre d’une polémique alimentée par les réseaux sociaux. Une courte vidéo publiée dimanche matin sur le compte TikTok officiel de l’émission, montrant deux candidats complices, a déclenché une vague d’insultes et de messages homophobes dirigés notamment contre Bastiaan et Victor.
Une publication anodine tournée en crise
La séquence, conçue comme un instant coulisses, montrait Bastiaan et Victor riant et chantant ensemble, dans une ambiance détendue censée illustrer la bonne humeur de la promotion 2025. Très vite, les commentaires sous la vidéo ont pris une tournure violente : insultes, moqueries, insinuations déplacées et, selon plusieurs internautes, des menaces de mort ont été publiées en quelques heures.
Plusieurs utilisateurs ont dénoncé l’ampleur de la violence verbale. Sur X (anciennement Twitter), un internaute a résumé l’indignation générale : « Les commentaires sous la dernière vidéo TikTok de la #StarAcademy sont ignobles. Menaces de mort, homophobie… j’espère sincèrement que des plaintes vont tomber », accompagnant son message du lien vers la publication : pic.twitter.com/feLplOtc4X.
TF1 enlève la vidéo mais reste silencieuse
Face à la montée des attaques, la production a finalement supprimé la vidéo dans la journée. Sur les comptes officiels de la Star Academy, aucune déclaration publique ne venait accompagner ce retrait, mais la disparition soudaine du contenu a été perçue comme une réaction d’urgence pour limiter l’exposition des deux candidats ciblés.
Ce retrait a été interprété par certains comme un geste pour couper court à la polémique. Pour d’autres, il pose la question du rôle des diffuseurs dans la modération des échanges en ligne : jusqu’où peuvent et doivent aller les équipes de production pour protéger leurs talents des débordements sur les plateformes ?
Un contexte déjà sensible
L’incident rappelle un précédent récent. L’an dernier, la candidate Ebony avait été la cible de commentaires racistes à plusieurs reprises, une situation qui avait conduit la production à publier des messages de soutien et à appeler au respect sur les réseaux. Ce contexte pèse aujourd’hui sur la manière dont la chaîne gère les réactions hostiles.
La répétition de ces épisodes met en lumière deux réalités : la viralité et l’imprévisibilité des réseaux sociaux, et la vulnérabilité des participants à des émissions de divertissement exposés en permanence au regard public. Les candidats, jeunes et souvent novices face à l’ampleur des réactions, se retrouvent parfois démunis face aux attaques ciblées.
Sur les plateformes, les communautés se sont divisées entre défenseurs des deux élèves et commentateurs dénonçant l’inaction des modérateurs. Plusieurs internautes ont appelé à des procédures judiciaires, tandis que d’autres ont simplement exprimé leur soutien et condamné fermement les propos homophobes.
Enjeux pour la production et pour les candidats
Pour la production, l’affaire pose des enjeux concrets : la nécessité de protéger les candidats, mais aussi de préserver l’image de l’émission. Les équipes doivent désormais arbitrer entre transparence et protection des personnes. Supprimer une vidéo peut stopper une polémique à court terme, mais n’efface pas toujours les traces ni les conséquences émotionnelles pour les intéressés.
Du côté des candidats, l’impact psychologique d’une telle exposition médiatique négative mérite d’être souligné. Si Bastiaan et Victor sont présentés comme complices et joyeux dans la vidéo, les attaques dont ils ont été victimes peuvent affecter leur équilibre et leur parcours au sein de l’émission.
La situation rappelle aussi aux internautes la responsabilité individuelle et collective lorsqu’ils commentent du contenu public : la liberté d’expression ne doit pas servir de prétexte aux discours de haine ou aux menaces.
À ce stade, la chaîne n’a pas publié de communiqué officiel pour détailler les mesures prises après la suppression. Les faits rapportés — la publication de la vidéo, l’afflux de commentaires homophobes et le retrait du contenu — restent cependant établis et ont suscité une réaction immédiate des communautés en ligne.
