La polémique autour de l’élection de Miss France 2026 a momentanément éclipsé le faste et les sourires du concours. Deux candidates, Aïnhoa Lahitete, Miss Aquitaine, et Julie Zitouni, Miss Provence, ont été destituées après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo privée dans laquelle elles tenaient des propos insultants envers d’autres participantes du Top 12. Le scandale a pris rapidement une ampleur nationale et les comités régionaux ont annoncé leur éviction officielle dans un communiqué publié sur Instagram, mardi 9 décembre.
La destitution et la diffusion de la vidéo
Selon les informations rendues publiques, une séquence privée a été partagée sur les réseaux sociaux, provoquant l’indignation et poussant les organisateurs régionaux à agir. Le contenu exact des propos n’a pas été reproduit systématiquement par tous les médias, mais il a suffi à déclencher la décision de retirer les deux jeunes femmes du concours.
Les comités régionaux ont justifié leur décision par la mise en lumière de propos et d’attitudes contraires aux valeurs que défend le concours. Le communiqué publié le mardi 9 décembre sur Instagram a officialisé la mesure, qui intervient alors que la compétition entre les candidates était encore en cours et que l’affaire avait déjà suscité de nombreuses réactions sur les réseaux.
La réaction de Delphine Wespiser
Interrogée par Puremédias à l’occasion du lancement de la nouvelle saison de L’Île de la tentation, Delphine Wespiser, Miss France 2012, a apporté un éclairage mesuré sur la controverse. Sans chercher à excuser les propos tenus, elle a replacé l’affaire dans un cadre plus large, celui d’un climat social marqué par l’agressivité verbale.
« Encore une fois, on ne peut pas lancer la pierre à ces filles-là quand, au plus haut point de l’État, ça fait exactement la même chose », a-t-elle déclaré, faisant allusion à des comportements tenus dans d’autres sphères publiques. Pour illustrer son propos, elle a mentionné une polémique récente impliquant Brigitte Macron, présentée par certains comme une illustration de ce manque de bienveillance.
Delphine Wespiser a poursuivi : « Aujourd’hui, les gens se parlent en noms d’oiseaux comme ça. Ça manque de bienveillance et c’est ça le problème. En ce moment, il y a vraiment une chape de plomb sur le pays, une sale mauvaise ambiance ». Ces mots reflètent son analyse : le comportement des candidates n’est pas isolé mais s’inscrit selon elle dans une tendance plus générale.
Réseaux sociaux, trahison et conséquences
La dimension médiatique et numérique de l’affaire a été au cœur des commentaires. Delphine Wespiser a pointé la facilité avec laquelle une conversation privée peut devenir publique et causer des dommages durables. « Je me demande combien il a pris, l’ami qui a reçu ce Snap et qui l’a revendu. C’est plutôt ça qui m’intéresse. À un certain moment, des gens de confiance peuvent te mettre un couteau dans le dos…. »
Son interrogation met en lumière deux éléments : la responsabilité individuelle des personnes filmées, et celle de la personne qui divulgue la séquence. La rapidité de diffusion sur les réseaux sociaux change la donne : un échange privé peut très vite se transformer en fait public et déclencher des décisions institutionnelles.
Delphine Wespiser a aussi rappelé que des tensions existent régulièrement dans les coulisses du concours, mais qu’elles restent souvent invisibles. « En fait, ce qui s’est passé cette année, c’est peut-être quelque chose qui se passe chaque année mais qui n’est pas filmé », a-t-elle avancé, suggérant que la mise en ligne de la vidéo a amplifié un phénomène ancien plutôt que d’en constituer une nouveauté absolue.
Cette affaire illustre la fragilité des images et des paroles à l’ère numérique. Pour les candidates, les conséquences sont immédiates et publiques. Pour le concours, l’incident pose la question de la gestion de l’image et de la discipline, dans un contexte où les réseaux dictent souvent le tempo médiatique.
Si les décisions des comités régionaux ont été prises rapidement, l’épisode laisse des traces humaines et médiatiques. Au-delà de la sanction administrative, il révèle la difficulté d’exercer une vie publique quand chaque mot peut être capturé et diffusé sans filtre. Les réactions continueront sans doute à alimenter le débat sur la responsabilité individuelle et la culture numérique, même si, pour l’heure, les faits restent circonscrits à la diffusion initiale et aux suites disciplinaires annoncées le 9 décembre.


