Après des années passées aux commandes du 20 heures de France 2, Anne-Sophie Lapix a été écartée de la présentation du journal. Cet été, Léa Salamé a pris la relève et délivre désormais le JT chaque soir. Son arrivée a suscité un fort intérêt, mais aussi des réserves : plusieurs maladresses à l’antenne ont été signalées et commentées par les téléspectateurs.
Un entretien qui fait débat
Le 17 septembre dernier, un échange avec Marion Cotillard a particulièrement alimenté les critiques. Lors de cet entretien, Léa Salamé s’est trompée sur la date de sortie du prochain film de Guillaume Canet, puis a interrogé l’actrice sur sa vie privée en évoquant sa rupture récente avec le réalisateur. Ce passage a été perçu comme embarrassant par une partie du public et a rapidement circulé sur les réseaux sociaux.
Le fil de la séquence a été relayé en ligne, parfois accompagné de moqueries ou de commentaires critiques. Un message publié sur Twitter résumait ainsi l’instant : « Moment de gêne et silence pesant hier dans le JT de France 2 quand Léa Salamé demande à l’actrice Marion Cotillard, son état depuis sa rupture avec Guillaume Canet. pic.twitter.com/Y4NRGK921p ».
Claire Chazal prend la défense — mais pas la question
Interrogée sur le sujet dans TV Magazine le jeudi 2 octobre 2025, Claire Chazal a livré un avis nuancé. Ancienne présentatrice du journal télévisé du week-end sur TF1, elle a d’abord reconnu qu’elle n’aurait pas posé la question intime à Marion Cotillard. « À titre personnel, je n’aurais pas posé cette question. Une question personnelle et privée, on peut toujours ne pas la poser », a-t-elle déclaré.
Pour autant, Claire Chazal a condamné l’ampleur des critiques adressées à Léa Salamé. Selon elle, celles-ci sont « absurdes et disproportionnées ». Elle a estimé que la jeune présentatrice ne bénéficiait pas d’un contexte favorable et mérite davantage de recul dans le jugement du public et des observateurs.
Des débuts difficiles, mais un accompagnement mitigé
Dans le même entretien, Claire Chazal a expliqué que la prise de fonction de Léa Salamé s’effectuait dans des conditions compliquées. « Je trouve qu’elle est très correcte, que ça se passe bien. Elle n’a pas les choses faciles. On lui a imposé un journal très long. On ne peut pas faire l’impossible dans cette configuration. Je parle d’expérience », a-t-elle affirmé.
La journaliste a également rappelé que Léa Salamé arrive au 20 heures avec un passé et un public déjà formés par ses matinales. « Léa, elle a son passé, ses matinales si importantes. On la connaît déjà. Elle a déjà un public qui a un avis sur elle. Ça rend les choses difficiles », a-t-elle ajouté, concluant sur un ton compréhensif envers la nouvelle présentatrice.
Les remarques de Claire Chazal mettent en lumière deux points récurrents dans ce type de transition : l’exigence de la forme télévisuelle et la sévérité des jugements publics. Les erreurs d’antenne peuvent être amplifiées par les réseaux sociaux, et les choix éditoriaux — notamment sur la teneur des questions posées aux invités — alimentent souvent le débat.
À ce stade, le cas reste celui d’une entrée en poste remarquée, susceptible de générer autant de retours positifs que de critiques. Les éléments rapportés ici reposent sur l’entretien diffusé dans TV Magazine le 2 octobre 2025 et sur la séquence télévisée du 17 septembre, largement partagée en ligne. Les réactions publiques témoignent d’une polarisation autour du rôle attendu d’un présentateur de JT et des limites du journalisme de divertissement lorsqu’il croise la vie privée des personnalités.


