Le 14 novembre prochain, la saga Call of Duty livrera son 22ᵉ épisode, Black Ops 7. Pour attiser la curiosité avant la sortie, une bande-annonce a été dévoilée le dimanche 26 octobre. Surprise : elle met en scène Philippe Etchebest, le chef bordelais célèbre pour ses émissions culinaires, dans une séquence digne d’un film d’espionnage, au volant d’une imposante Mustang noire et recruté par des militaires fictifs.
Une apparition inattendue qui divise
La présence d’un visage connu du petit écran dans une franchise de jeux vidéo très attendue n’est pas passée inaperçue. Sur les réseaux sociaux, les réactions se sont multipliées, parfois virulentes, parfois enthousiastes. Parmi les messages pointés par les observateurs, on trouve : » On touche le fond, là, non ? C’est réel ? « , écrit un internaute. Un autre reproche : » Au lieu de mettre des sous dans des collabs, investissez cet argent dans le développement du jeu « .
D’aucuns vont plus loin dans la dérision : » C’est quoi la prochaine étape ? Zazie sur warzone ? C’est la fin de call of duty « . Ces commentaires reflètent une partie de la communauté qui craint que des collaborations cross-médias n’altèrent l’identité historique du jeu.
Mais la controverse n’est pas unanime. Plusieurs joueurs ont accueilli la présence du chef avec amusement et intérêt. Un message traduit bien cet enthousiasme : » Mettez-moi un ‘skin’ Philippe Etchebest et je le jure je joue à votre jeu toute l’année « . D’autres réactions vont du simple étonnement positif — » Dinguerie quel goat » — à des remarques plus légères sur le rôle attendu d’un cuisinier en milieu militaire : » C’est important d’avoir un bon cuistot dans l’armée « .
Collab, skins et stratégie marketing
Activision n’a pas donné de détails précis sur la nature exacte de cette collaboration au moment de la diffusion du trailer. Plusieurs fans spéculent déjà que Philippe Etchebest pourrait être proposé comme « skin » — une apparence personnalisée qu’un joueur peut choisir dans le jeu. Dans le trailer, sa présence semble volontairement spectaculaire, comme pour marquer les esprits.
Il est toutefois pertinent de rappeler qu’en août dernier, l’éditeur avait admis que les skins occupaient une part importante dans la franchise et pouvaient, selon ses propres termes, nuire à l’expérience originale du jeu. Cette tension entre monétisation, marketing et respect de l’ADN du produit se retrouve souvent dans le débat entre développeurs, joueurs et observateurs de l’industrie.
Une sortie placée sous haute pression
Au-delà de la polémique suscitée par la bande-annonce, Black Ops 7 paraît arriver dans un contexte concurrentiel tendu. Le rival Battlefield 6, édité par Electronic Arts, a enregistré un démarrage remarquable avec 7 millions d’exemplaires vendus, ce qui constitue selon les chiffres publiés le meilleur lancement de son histoire. Cette performance renforce la pression sur Activision pour convaincre et fidéliser une base de joueurs exigeante.
Pour Black Ops 7, chaque décision de communication et de contenu sera donc scrutée. L’intégration de célébrités comme Philippe Etchebest peut être perçue comme une tentative d’élargir l’audience, mais elle expose également l’éditeur aux critiques d’une partie des joueurs qui souhaitent préserver une expérience plus « pure » du FPS.
Que retenir ?
La première lecture est simple : Activision mise sur un coup de théâtre pour créer le buzz. L’apparition d’une personnalité non liée au monde du jeu vidéo, et connue pour la télévision et la cuisine, soulève des réactions contrastées. Le débat met en lumière des enjeux récurrents dans l’industrie : monétisation via des contenus cosmétiques, recherche d’innovations marketing et attente d’authenticité de la part des joueurs.
À ce stade, plusieurs éléments restent incertains. Activision n’a pas confirmé si Philippe Etchebest sera jouable sous forme de skin, ni quels seront les détails financiers et créatifs de cette collaboration. Reste à voir si ce choix stratégique permettra à Black Ops 7 de trouver son public le 14 novembre, ou s’il nourrira encore la polémique à mesure que la date de sortie approche.


