Invité sur le plateau de l’émission de Jordan de Luxe, Philippe Candeloro a relancé la polémique en affirmant que les Français pouvaient envisager de voter pour le Rassemblement national. L’ancien patineur artistique, souvent remarqué pour son franc-parler, a évoqué cette option en expliquant que « l’on n’a jamais essayé le RN », quelques mois avant des échéances électorales majeures.
Les propos de Philippe Candeloro
Sur le plateau, Philippe Candeloro n’a pas adopté la prudence habituelle des personnalités publiques. Il a livré un constat personnel sur l’état du débat politique et la défiance qui traverse une partie de l’opinion. Il a notamment déclaré : « Tous les partisans de LFI sont agressifs, c’est agaçant et malaisant. On a tout essayé sauf l’extrême droite… On part tous dans le fond du trou, on va tous se retrouver dans le même cas que les gens qui sont assistés socialement. On n’a jamais essayé le RN, est-ce que ce ne serait pas le moment ? Plus personne n’a confiance en ce pays. »
Ces mots, prononcés en direct, ont immédiatement suscité des réactions politiques et médiatiques. Ils s’inscrivent dans un climat où les prises de position publiques, surtout lorsqu’elles touchent à l’électorat, sont scrutées et commentées. Candeloro assume sa prise de position comme un point de vue personnel, distinct de tout engagement formel.
Des sondages qui nourrissent le débat
Les commentaires de l’ancien sportif interviennent alors que des enquêtes d’opinion montrent une forte perméabilité de l’électorat aux candidatures hors des partis traditionnels. Le sondage Odoxa-Mascaret, réalisé pour Public Sénat et la presse régionale et publié ce mardi, est souvent cité dans ce contexte.
Dans le compte rendu du sondage, on lit cette formulation : « Jordan Bardella dominerait largement le premier tour dans les deux configurations retenues : la première avec Édouard Philippe (17 %) en candidat du bloc central, qui serait qualifié pour le second tour face à un président du Rassemblement national à 35 %. La seconde avec Gabriel Attal (11 %) en candidat du bloc central avec un Jordan Bardella à 36 %. » Ces chiffres sont présentés par l’institut comme des scénarios possibles en fonction des candidatures du bloc central.
Quelles que soient les nuances méthodologiques, ces résultats illustrent l’idée que partiellement exprimée par Candeloro : une partie de l’électorat se dit prête à examiner d’autres options, y compris celles auxquelles il n’aurait pas pensé auparavant. Les pourcentages cités — 17 %, 11 %, 35 % et 36 % — donnent une photographie statistique ponctuelle qui alimente le débat public, sans présager d’un résultat définitif.
Enjeux et réactions attendues
La prise de position d’une figure médiatique comme Philippe Candeloro pose plusieurs questions : jusqu’à quel point une célébrité peut influencer un débat électoral déjà tendu ? Et comment les responsables politiques vont-ils répondre à un appel implicite à « donner sa chance » à un parti longtemps considéré comme tabou par certains électeurs ?
À ce stade, les réactions partisanes n’ont pas été toutes consolidées. Dans la sphère politique, les propos de Candeloro ont été relayés et critiqués par des acteurs de tous bords, tandis que des commentateurs évoquent la responsabilité des personnalités publiques lorsqu’elles prennent position en période électorale.
Reste que ces déclarations interviennent dans un contexte de fatigue politique souvent souligné par les sondeurs. Elles rappellent que, à l’approche d’échéances nationales, chaque prise de parole peut relancer les discussions sur les options politiques disponibles et sur la confiance portée aux institutions et aux formations politiques.


