Dix jours après l’altercation sur les Champs-Élysées, Nawell Madani a repris le chemin de la scène. Jeudi 16 octobre, l’humoriste, impliquée dans une affaire de violences opposant sa personne à un enfant de six ans, est remontée devant son public pour jouer Nawell Tout Court, spectacle qu’elle donnera encore la semaine suivante aux Folies Bergère.
Sur scène, un message intimiste en voix off
Avant même le début de la première partie, Nawell Madani a tenu à s’adresser au public. Elle n’est pas apparue en lumière, mais a fait entendre une voix-off dans la salle, expliquant avoir « envisagé de tout planter » au regard des éléments qui, selon elle, la « confondent ». « Quand j’ai réalisé tout ce qu’il s’est passé, et quand j’ai lu tout ce qu’il se disait sur moi, j’ai failli ne pas venir à mon propre spectacle. Mais comme vous, vous êtes là ce soir, c’est comme si vous étiez mes très proches, qui n’ont pas cru à la version racontée. Alors je me suis dit qu’il fallait que je vienne. »
L’humoriste a ajouté que « le plus important, c’est que le petit aille bien », et a remercié son public : « Encore plus que n’importe quel soir, merci d’être là. » Ces propos ont été diffusés au moment où la polémique judiciaire reste vive.
Les faits rapportés et la version de Nawell Madani
Pour rappel, dans la soirée du 6 octobre, un enfant de six ans a été blessé lors d’un épisode sur les Champs-Élysées. Selon les éléments rendus publics, le garçon s’est approché de l’humoriste par derrière pour tenter un selfie et aurait caressé son chien. Nawell Madani affirme ne pas l’avoir vu et avoir cru faire face à un pickpocket. Elle dit avoir senti une présence près de son sac et, craignant un vol, a réagi par réflexe.
L’enfant a été projeté au sol sur plusieurs mètres et a dû être hospitalisé. Il s’est vu délivrer une ITT (incapacité totale de travail) de trois jours, mesure utilisée pour quantifier le préjudice en droit pénal. Ces faits ont donné lieu à des témoignages divergents et à une médiatisation rapide, alimentant le débat public.
La procédure pénale et la proposition du parquet
Plutôt qu’un renvoi immédiat devant une juridiction pour violences, le parquet a proposé à Nawell Madani une mesure alternative. Il s’agit d’une « contribution citoyenne ». L’humoriste doit être convoquée dans les semaines à venir devant un délégué du procureur afin de définir les modalités de cette mesure.
Selon les informations disponibles publiquement, cette mesure est encadrée et comporte généralement un volet financier destiné à une association d’aide aux victimes. Le montant évoqué dans la communication autour de l’affaire est de 3 000 euros. Le versement ne va pas directement au mineur mais est, en général, destiné à une structure d’assistance aux victimes.
Les mesures alternatives peuvent être proposées lorsque le procureur estime qu’elles répondent aux objectifs de réparation et de prévention. Elles n’excluent pas la possibilité d’une suite judiciaire si les circonstances l’exigent.
Un spectacle repris, mais une affaire loin d’être close
La reprise de la tournée par Nawell Madani intervient dans un contexte tendu. Son intervention en voix-off et ses remerciements au public veulent traduire à la fois gratitude et volonté de se défendre contre la version médiatique dominante. Elle insiste surtout sur le souhait que l’enfant se rétablisse.
Les éléments publiés restent limités aux déclarations des parties et aux décisions du parquet. Les prochains rendez-vous judiciaires et la convocation devant le délégué du procureur devraient préciser la nature exacte de la mesure et ses modalités. En attendant, l’affaire continue de susciter des réactions dans l’espace public.
Pour mémoire, un extrait du reportage ou du tweet évoquant la scène a été relayé publiquement: https://t.co/SCRz3yvCFv pic.twitter.com/0OihElH9r5
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