Mort en direct de Jean Pormanove (Raphaël Graven) après 300 h de live : autopsie privilégie causes médicales ou toxicologiques, tribunal ordonne suppression sur Kick

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Sa mort, survenue dans la nuit du 17 au 18 août, a déclenché cet été une vive émotion et de nombreuses interrogations. Raphaël Graven, 46 ans, connu sous le pseudonyme Jean Pormanove, est décédé en direct sur la plateforme Kick après un marathon de 300 heures de live ininterrompu. Le vidéaste s’est effondré sur son matelas, devant des spectateurs en ligne, et les images de la fin de son direct ont alimenté une polémique intense sur les conditions de mise en scène de ces lives.

Les circonstances du décès et les conclusions de l’autopsie

L’autopsie, réalisée quelques heures après le décès, a exclu une mort violente ou l’intervention d’un tiers. Selon le communiqué judiciaire, les causes les plus probables restent d’ordre médical ou toxicologique, compte tenu des nombreuses comorbidités dont souffrait le défunt et d’une exposition avérée à des substances.

Malgré ces résultats, la présence d’ecchymoses et de lésions anciennes sur le corps de Jean Pormanove a fortement alimenté les soupçons et la colère des internautes. Sur les réseaux, des témoins et des proches ont dénoncé des humiliations et un « traitement » infligé par d’autres streamers, évoquant un contexte de harcèlement en direct. Ces éléments n’ont pas été qualifiés comme causes directes de la mort par l’autopsie, mais ont renforcé le climat d’indignation.

Enquête judiciaire : saisie des 300 heures et auditions

Le parquet de Nice a ouvert une enquête afin d’éclaircir les zones d’ombre entourant ce décès. La police judiciaire a saisi l’intégralité des 300 heures de direct et procédait à des auditions de toutes les personnes présentes lors des lives, parmi lesquelles figure une personne identifiée sous le nom de Safine.

Outre l’enquête principale, une procédure distincte a été engagée pour « violences, diffusions d’images et responsabilité en ligne ». Ces investigations cherchent à déterminer si des comportements tenus en direct peuvent engager des responsabilités pénales, et si la diffusion d’images et d’humiliations a pu contribuer, même indirectement, à la mort du vidéaste. Les investigations sont en cours et les magistrats multiplient les auditions et expertises.

Procédure contre la plateforme Kick et décision du tribunal

Une seconde procédure visait la plateforme Kick elle-même. Le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour déterminer la responsabilité de l’hébergeur dans la diffusion de contenus violents et abusifs. En décembre 2024, le média Mediapart avait publié des révélations sur les humiliations subies par Jean Pormanove sur Kick, pointant des contenus problématiques qui, selon certains, n’auraient pas été suffisamment modérés par la plateforme.

Le 19 décembre, une audience sensible s’est tenue au tribunal judiciaire de Paris. L’État avait saisi la justice en demandant l’interdiction pure et simple de la diffusion de la chaîne Kick en France, en s’appuyant notamment sur l’article 6-3 de la LCEN (Loi pour la Confiance dans l’Économie Numérique). Le tribunal a toutefois estimé qu’un blocage total de la plateforme serait une mesure disproportionnée au regard des libertés fondamentales.

La décision rendue n’a pas ordonné le blocage général de Kick en France, mais elle a maintenu des mesures ciblées : le blocage définitif de toutes les chaînes liées à l’affaire Jean Pormanove et la suppression des contenus spécifiquement en cause ont été ordonnés. Ces verrous visent à empêcher la rédiffusion des séquences litigieuses tout en évitant une interdiction globale de la plateforme.

Parallèlement, l’association Respect Zone a déposé une plainte début octobre contre Kick. Elle reproche à la plateforme la « diffusion de contenus violents et sexuels » et demande que la responsabilité de Kick soit engagée dans la mort de Jean Pormanove. Cette action civile et les enquêtes pénales se déroulent en parallèle et contribuent à maintenir le dossier sous forte attention médiatique et judiciaire.

L’affaire Jean Pormanove reste donc loin d’être close. Les enquêtes ouvertes par les parquets de Nice et de Paris se poursuivent, tandis que la décision du tribunal judiciaire de Paris illustre la délicate quête d’équilibre entre protection des internautes et respect des libertés d’expression en ligne.

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