À quelques jours de l’élection de Miss France 2026, les projecteurs se tournent vers les candidates les plus en vue. Parmi elles, Hinaupoko Devèze, sacrée Miss Tahiti 2025 le 28 juin dernier au Pirae, retient l’attention. À 23 ans, elle est perçue comme l’une des favorites, tant pour son charisme que pour son parcours personnel — et aussi pour une apparition passée dans un clip de Koba LaD, qui a refait surface depuis son sacre.
Un parcours entre métropole et Polynésie
Hinaupoko Devèze est née en Polynésie mais a passé près de 15 ans en métropole, où elle a grandi, étudié et construit une partie de son identité. Elle est titulaire d’un baccalauréat scientifique et a ensuite entamé des études en droit puis en psychologie, disciplines qu’elle a fréquentées sans y trouver définitivement sa voie.
En 2023, elle décide de revenir vivre en Polynésie. Ce retour marque une rupture avec sa trajectoire antérieure et une volonté de renouer avec ses racines. Quelques mois après son retour, sa candidature à l’élection régionale débouche sur le titre de Miss Tahiti, obtenu le 28 juin 2025 lors d’une cérémonie à Pirae.
Une apparition dans un clip qui refait surface
Lorsqu’elle était encore active comme mannequin et modèle photo, Hinaupoko a accepté de figurer dans un clip. En 2021, elle apparaît dans le clip Doudou du rappeur Koba LaD, en featuring avec Naps. À l’époque, elle avait 19 ans et se présentait sous son prénom français, Céline.
Ce détail a rebondi récemment, car le clip a un ton et des paroles éloignés de l’univers habituel des concours de beauté. La chanson évoque l’amour et la fête, mais inclut aussi des références à la consommation et au trafic de stupéfiants. Des extraits comme « Matinal, pas pour la school mais pour le four » ou « J’suis fonce-dé dans l’RS3 » ont alimenté les discussions autour de l’implication des participants au clip.
Le contexte entourant Koba LaD a par ailleurs contribué à l’attention portée à cette ancienne apparition. Le rappeur a été condamné à six ans de prison en juin dernier pour un accident mortel, dans lequel il a reconnu être en faute et avoir roulé sous l’emprise de cannabis. Cette condamnation a ravivé l’examen des collaborations artistiques et des images passées des personnalités liées à son univers musical.
Elle assume sa participation et clarifie son identité
Face aux interrogations, Hinaupoko Devèze a choisi la transparence. Dans une interview accordée à Télé-Loisirs, elle explique avoir accepté ce rôle de figurante alors qu’elle cherchait à multiplier les expériences, parallèlement à ses études. Elle résume son choix de l’époque ainsi : « De base, je suis mannequin et modèle photo. On m’a proposé de participer à ce clip quand j’avais 19 ans. Je me suis dit : pourquoi pas ? C’était juste deux jours de tournage. »
Anticipant que cette participation pourrait être un jour scrutée, elle dit avoir pris des précautions en interrogeant le réalisateur sur les risques éventuels pour son avenir dans le milieu des concours : « J’avais demandé au réalisateur si ce clip pourrait me porter préjudice si je participais à Miss France. Moi, je ne l’ai jamais caché. »
La question du prénom apparaît également dans ses explications. Elle précise que « Céline » est son prénom français, utilisé quand elle vit en métropole, et que « Hinaupoko » est son prénom polynésien, naturellement mis en avant lorsqu’elle se trouve à Tahiti. Ce double prénom reflète, selon elle, les deux volets de son identité personnelle et culturelle.
À l’approche de l’élection nationale, cette posture de franchise vise à circonscrire les polémiques et à recentrer le débat sur son parcours et ses engagements. Pour l’instant, Hinaupoko Devèze conserve le soutien d’une partie du public, séduite par son récit et son élégance sur scène.
Reste que, dans l’univers très exposé des concours de beauté, toute image ancienne peut resurgir et être réinterprétée. La manière dont la candidate gèrera ces retombées médiatiques pourrait jouer un rôle dans la perception qu’en auront les jurys et le public lors de Miss France 2026.
