Miss Tahiti, Hinaupoko Devèze, couronnée Miss France 2026 samedi devant 6,67 millions de téléspectateurs, se retrouve au centre d’une nouvelle polémique depuis la réapparition sur les réseaux d’un clip dans lequel elle figure il y a quatre ans.
Le clip « Doudou » ressorti sur la Toile
La vidéo en question est le clip Doudou, signé des rappeurs Koba LaD et Naps. On y voit Hinaupoko Devèze, alors âgée d’environ 20 ans, assise à l’arrière d’une voiture conduite par Koba LaD, au moment où ce dernier chante la phrase « J’suis fonsdé dans le RS3 ». Dans la scène, le rappeur est montré en train de manipuler un sac présenté comme contenant des substances illicites. Le passage a été repris et partagé massivement ces dernières heures, relançant le débat sur la proximité supposée entre la nouvelle Miss France et le milieu du rap polémique.
Sur Twitter, des utilisateurs ont commenté la coïncidence entre l’apparition de la jeune femme dans le clip et son élection. Un message très partagé disait : « Notre miss France elle est passé du clip à Koba à être notre Miss 💀 #MissFrance2026 » (pic.twitter.com/wQhZ4WOwp6). Ce type de réaction illustre la rapidité avec laquelle un contenu ancien peut être ressuscité et redistribué lors d’événements publics.
Les antécédents judiciaires de Koba LaD
La polémique s’alimente aussi du lourd passif judiciaire du rappeur. Le 25 juin dernier, Koba LaD a été condamné à six ans de prison ferme pour homicide involontaire. Selon les éléments communiqués publiquement, il avait percuté un poids lourd sur l’A86, à hauteur de Créteil, alors qu’il roulait trop vite et sous l’emprise du cannabis. Le choc a coûté la vie à son ami et styliste William Dogbey ; une autre passagère avait été grièvement blessée.
Ces faits s’ajoutent à d’autres condamnations déjà mentionnées dans sa fiche judiciaire. Début 2025, il a été condamné à 15 mois de prison ferme pour avoir frappé son manager. Par ailleurs, il a été placé en garde à vue début 2025 dans le cadre de l’enquête sur l’évasion mortelle de Mohamed Amra ; cette garde à vue a ensuite abouti à une mise en examen, et l’instruction est toujours en cours à ce jour.
Le rappeur affiche aussi plusieurs antécédents listés publiquement : conduite sous l’emprise de stupéfiants en 2019 et 2021, blessures involontaires en 2020, violences en réunion en 2024, et la détention de cannabis en prison signalée il y a quelques mois. Ces éléments expliquent en partie la vigueur des réactions lorsque des images le montrant en compagnie d’une personnalité publique ressurgissent.
Hinaupoko Devèze : pas de réaction pour l’instant
Jusqu’à présent, Hinaupoko Devèze n’a pas réagi publiquement à cette résurgence du clip. Le comité Miss France avait été informé de l’existence de la vidéo plusieurs semaines avant l’élection, selon les informations rendues publiques. D’après le comité, si le clip avait été jugé problématique à l’époque, la candidate n’aurait pas été autorisée à se présenter au concours.
Cette précision vise à séparer la responsabilité de la jeune femme de celle de l’artiste. Hinaupoko était une figurante employée pour les besoins d’un clip diffusé plusieurs années avant son sacre. Il n’existe, à ce stade, aucun élément public laissant penser qu’elle a été impliquée dans des activités illégales liées au rappeur.
Une année de règne qui commence
Malgré la polémique, son titre de Miss France 2026 reste confirmé. L’issue du concours, le vote des jurys et les déclarations du comité valident officiellement son sacre. Pour l’heure, la controverse tourne autour d’images anciennes et de la responsabilité éditoriale des clips, plutôt que sur des faits nouveaux la concernant.
La diffusion et la reprise d’images passées posent toutefois des questions sur la manière dont les réseaux sociaux peuvent influer sur l’image publique d’un élu populaire. Pour Hinaupoko Devèze, l’année qui s’ouvre s’annonce riche en obligations publiques et médiatiques ; elle devra gérer son agenda et, possiblement, les retombées de cette polémique numérique.
À ce stade, l’affaire reste centrée sur la rémanence d’un clip et les antécédents judiciaires de Koba LaD. Les éléments judiciaires cités sont ceux rendus publics : condamnations, gardes à vue et mise en examen. Si d’autres précisions émergent, elles devront être évaluées à la lumière des sources et des décisions des autorités judiciaires compétentes.


