Le concours Miss France connaît une phase de transformation marquée. Sous la direction de Frédéric Gilbert, qui a pris la tête de l’organisation après le départ de Sylvie Tellier, les règles et les pratiques entourant l’élection ont été revues pour renforcer la protection des candidates. Selon Le Parisien, le règlement, la communication et l’encadrement ont été repensés afin de mieux encadrer et protéger les participantes.
Un langage et une mise en scène repensés
Les changements touchent aussi la manière d’animer la cérémonie. Sur le plateau de l’émission Tout beau, tout n9uf, le 12 novembre 2025, Cyril Hanouna a affirmé que Jean‑Pierre Foucault devra désormais « animer » le concours « autrement ». « Il n’aura plus le droit de dire certains mots », a déclaré l’animateur vedette, information confirmée ensuite par la chroniqueuse Shana Loustau.
Concrètement, selon ces révélations, des formules traditionnellement utilisées lors du défilé en maillot de bain, comme « la température va monter d’un cran », seraient proscrites. Pendant les portraits des candidates, le vocabulaire devrait aussi évoluer : il ne s’agirait plus de parler de « charme » ou de « charme à la française », mais plutôt d’« élégance » et d’« assurance ».
La volonté affichée du comité, d’après les déclarations relayées, serait de ne plus sexualiser les participantes. Ce recentrage sur des notions comme l’élégance et la confiance suscite des avis partagés parmi les observateurs et les fidèles du concours.
Des mesures de sécurité accrues après un incident
Ces réformes interviennent notamment après un épisode impliquant Ève Gilles, Miss France 2024. Frédéric Gilbert a raconté au Parisien qu’au cours d’un de ses premiers déplacements après son couronnement, la jeune femme avait été prise dans une foule estimée à 800 ou 900 personnes. « Au bout d’une demi‑heure, elle s’est crispée parce que les gens la touchaient », a-t‑il expliqué. Il a précisé : « Ce n’était pas des gestes agressifs, mais il y a une proximité : les selfies, les mains, les bras qui passent… Sauf que deux personnes, ça va, mais 800, au bout d’un moment, c’est plus possible. »
En réponse à cette situation, une règle simple a été édictée : « Plus personne ne touche ». Le message illustre la priorité désormais accordée à la sécurité physique et au bien‑être psychologique des candidates lors des apparitions publiques.
Réactions et débats au sein du public
Le durcissement des règles et la modification du langage employés pendant l’élection ont déclenché des discussions sur leur portée. Pour certains, ces évolutions sont une étape nécessaire pour moderniser le concours et en faire un événement respectueux des participantes. Pour d’autres, elles risquent d’édulcorer une tradition où la formule et la mise en scène jouent un rôle.
Un message partagé sur les réseaux sociaux a résumé ce débat de manière concise : « Les règles de #MissFrance durcissent ! Pendant le concours de beauté, l’animateur Jean‑Pierre Foucault n’aura plus le droit de dire : ‘La température va monter’ ». Ce type de réaction illustre la sensibilité du sujet et la diversité des opinions autour des changements opérés.
Le comité organisateur insiste, selon les informations disponibles, sur l’idée que ces modifications visent principalement à protéger les candidates et à adapter l’événement aux attentes contemporaines en matière de respect et de sécurité.
Vers une nouvelle ère pour Miss France ?
Le passage de témoin à la direction et les adaptations annoncées dessinent un concours en pleine mutation. Entre modernisation du règlement, encadrement renforcé des déplacements et évolution du vocabulaire employé à l’antenne, l’organisation veut réduire les risques et éviter toute forme de mise en cause des participantes.
Reste à voir comment ces mesures seront appliquées concrètement lors de la prochaine édition et comment le public, les animateurs et les anciennes Miss réagiront à ces nouvelles règles au quotidien. Pour l’heure, l’accent est posé sur la sécurité et le respect des candidates, un tournant qui marque une rupture nette avec certaines pratiques passées.


