Une année de règne marquée par la controverse
Du soir de son sacre, samedi 14 décembre à l’Arena Futuroscope, Angélique Angarni-Filopon a vu son mandat s’annoncer compliqué. Élusée Miss France 2025 à 34 ans, elle est devenue la plus âgée de l’histoire du concours, un fait qui a alimenté une première vague de critiques publiques.
À ces remarques s’est ajoutée une autre attaque plus grave et plus douloureuse : des messages racistes ciblant sa couleur de peau ont surgi aussitôt après son couronnement. La nouvelle reine de beauté nationale a donc dû apprendre très vite à composer avec une exposition médiatique lourde et des réactions hostiles.
Le dossier Charlie Hebdo et le « rétropédalage »
Quelques semaines après son élection, une nouvelle polémique est née autour de ses propos — ou plutôt de leur absence — au sujet des attentats contre Charlie Hebdo, dix ans après les faits. Invitée à s’exprimer, Angélique Angarni-Filopon a d’abord refusé de prendre position, ce qui a provoqué la réaction du journal satirique.
Face au tollé, elle a rapidement infirmé toute ambiguïté et condamné « fermement » les actes terroristes. Cette mise au point publique n’a toutefois pas suffi à apaiser entièrement la situation et a contribué à rendre son année de règne plus tendue.
Moments de fragilité et décisions difficiles
Dans un entretien accordé à Paris Match, la Miss n’a pas caché l’amertume ressentie au fil des mois. « Si ça se trouve, la prochaine ralliera tout le monde. Moi, j’ai essayé, ça n’a pas marché… », confie-t-elle, exprimant la fatigue morale accumulée. Les tensions ont été telles que la société Miss France a temporairement interrompu la tournée médiatique, évoquant des menaces et un climat d’hostilité.
Paris Match rapporte aussi que la nouvelle Miss a tardé à emménager dans son appartement de fonction à Paris, un signe de l’impact concret de ces attaques sur sa vie quotidienne. Des rumeurs ont même circulé, affirmant qu’elle aurait envisagé de rendre son écharpe et sa couronne. Sur ce point, Angélique a tenu à préciser : « Je n’ai pas dit que je voulais arrêter. J’ai juste expliqué que c’était beaucoup pour moi, malgré mon âge et ma maturité… »
Elle décrit une période où l’on finit par se remettre en question profondément. « Tu en viens à te demander si tu es une bonne personne, plus même qu’une bonne Miss France », confie-t-elle à nos confrères, résumant la solitude d’une fonction qui, en apparence, semble toute de paillettes.
Une ou plusieurs prises de parole marquantes
En juillet, la jeune femme a de nouveau pris la parole sur TikTok, visiblement émue. « Ce n’est pas normal de devoir vivre avec ça… Je veux être là pour celles qui ont des complexes, moi aussi j’en ai », a-t-elle déclaré, au bord des larmes. Elle a ajouté : « Vous ne savez pas ce que les gens traversent… Chaque corps est différent, et au final, c’est ça qui est beau. »
Selon Paris Match, Angélique Angarni-Filopon a passé beaucoup de temps à lire les avis de ses abonnés « sans carapace ni bouclier, prenant les commentaires en pleine face ». Cet investissement émotionnel explique en grande partie la vulnérabilité qu’elle a exprimée publiquement.
Des actions positives malgré les difficultés
Malgré cette année éprouvante, la reine de beauté a réussi à transformer une épreuve en action constructive. Elle a obtenu que la société Miss France ajoute un module de coaching sur le cyberharcèlement. Elle-même a animé une séance de ce type en Martinique lors du voyage traditionnel de préparation, témoignant d’une volonté d’aborder des problématiques contemporaines et de protéger les candidates futures.
Ce bilan en demi-teinte laisse apparaître une trajectoire contrastée : d’un côté, des attaques personnelles et des doutes publics, de l’autre, des initiatives concrètes pour faire évoluer les pratiques du concours face aux nouveaux risques numériques.
Dans la perspective du passage de témoin imminent, Angélique Angarni-Filopon avoue avoir tenté, autant qu’elle pouvait, d’assumer ce rôle sous le feu des critiques. Les faits rapportés ici proviennent notamment des déclarations recueillies par Paris Match et des prises de parole publiques de la principale intéressée.


