En 2019, Merouan a fait connaître son nom au grand public en participant à la saison 10 de Top Chef sur M6. Âgé alors d’environ 36 ans, il faisait partie de la brigade de Jean‑François Piège et a été éliminé à l’issue du neuvième épisode. Cette élimination n’a toutefois pas freiné sa trajectoire médiatique : il a multiplié les projets entre contenus en ligne, publications et scènes parisiennes.
Un parcours entre télé, YouTube et boulangerie
Après Top Chef, Merouan a lancé une chaîne YouTube et publié des livres de recettes, cherchant à prolonger l’exposition acquise à la télévision. En 2019, il est même monté sur la scène du théâtre Trévise à Paris, démontrant une volonté d’explorer d’autres formats que la seule cuisine de restaurant.
En 2020, le chef professionnel a intégré la chaîne qui lui a permis d’accéder à la notoriété. Sur M6, il a co‑animé, en deuxième partie de soirée, Le meilleur pâtissier : gâteaux sur commande aux côtés de Julia Vignali. Il a par ailleurs siégé au jury d’émissions telles que Mon gâteau est le meilleur gâteau de France et La Meilleure boulangerie de France, multipliant les apparitions télévisées.
Sur le plan entrepreneurial, Merouan a concrétisé son projet en ouvrant sa propre boulangerie à Paris, Panade, fin 2021. Ce passage de la cuisine de restaurant à la boutique marque un virage pragmatique dans sa carrière, entre création culinaire et gestion d’un commerce de proximité.
Propos directs sur des confrères et réactions publiques
La semaine dernière, Merouan était l’invité du FoodCast d’Alexis Thiebaut sur Instagram. L’entretien, orienté vers les rencontres et les avis personnels, a donné lieu à des jugements très directs sur certaines personnalités du monde de la gastronomie.
Interrogé sur Jean Imbert, Merouan a répondu sans détour : « Prisooooooon ». Cette formule intervient alors que, pour rappel, le gagnant de Top Chef s’est mis en retrait de ses établissements en raison du fait qu’il est visé par une enquête pour violences conjugales. La précision sur l’enquête est importante : il s’agit d’une procédure en cours et non d’un jugement définitif.
Merouan a aussi évoqué Hélène Darroze, qu’il a qualifiée d’admirable, avant de s’exprimer sur Philippe Etchebest. À propos du chef étoilé et animateur de Cauchemar en cuisine, il a livré une critique tranchée après un dîner dans la brasserie d’Etchebest à Bordeaux : « c’était d’une éclatitude », a‑t‑il dit, ajoutant une image pour illustrer son dégoût — « un paillasson écrit bienvenue avec des sabots sales, c’est plus appétissant que ce qu’on a mangé ».
Il a ensuite résumé son ressenti de la manière suivante : « Pas d’âme, pas de personnalité, brasserie classique avec la bouteille d’eau classique. C’est pour faire de l’argent. » Ces propos, très cash, ont suscité une forte réactions sur les réseaux.
Plusieurs internautes ont critiqué l’attitude de Merouan dans les commentaires de l’extrait diffusé en ligne. On peut lire des messages tels que : « Je l’ai trouvée un peu prétentieux et pas très agréable », « Ce n’est pas quelqu’un chez qui j’aurais envie d’aller manger », « Il est là pour le buzz pauvre type », ou encore « Cracher dans la soupe n’a jamais été une bonne idée ». Ces commentaires reflètent une polarisation habituelle autour des personnalités publiques quand elles émettent des jugements sévères sur leurs pairs.
Contexte et portée des critiques
Les critiques de Merouan trouvent leur public comme leurs détracteurs. Elles s’inscrivent dans une dynamique où les chefs, désormais médiatisés, sont soumis à l’opinion publique autant qu’à celle des professionnels. Le ton direct de Merouan, proche du franc‑parler, choque certains et séduit d’autres qui lui reconnaissent une honnêteté rare.
Il reste que ces échanges, tenus sur Instagram dans le cadre d’un podcast informel, n’équivalent pas à une expertise gastronomique formelle. Ils éclairent surtout la manière dont les figures du monde culinaire se jugent entre elles à l’ère des réseaux sociaux.
Entre la création d’une boulangerie, les collaborations télévisées et une présence affirmée sur internet, Merouan poursuit sa carrière en mêlant communication et activité de chef. Ses propos récents relancent le débat sur la place du jugement public dans un milieu où réputation et business sont étroitement liés.


