Médiapart : quinze témoins accusent Jarry de propos racistes et sexualisants sur le tournage de l’adaptation de Maison de retraite pour TF1, réponse partielle

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Une longue enquête publiée vendredi par Médiapart met en lumière des accusations visant l’humoriste Jarry, au cœur d’un tournage de série qui devait adapter le film Maison de retraite pour TF1. Selon le site d’investigation, une quinzaine de personnes témoignent d’un comportement « hors caméra » qualifié de perturbant et portent des accusations de « sexisme » et de « racisme » à l’encontre de l’artiste.

Les reproches formulés sur le plateau

Le tournage de l’adaptation en six épisodes aurait été marqué, toujours selon Médiapart, par des « maltraitances envers certain(e)s technicien(ne)s », mais aussi par des « remarques racistes et à caractère sexuel ». Les quinze personnes interrogées décrivent des propos jugés « gênants », « humiliants » et « dégradants », et estiment que ces interventions ont créé un malaise important sur le plateau.

Médiapart rapporte des épisodes précis, dont une scène de répétition où Jarry aurait apostrophé un comédien noir en lui lançant : « Allez, il faut y aller Kirikou ! » Toujours selon ces témoignages, dans un autre moment, lorsque la nuit tombait, il lui aurait demandé de se dépêcher « sinon on ne (le) verra plus ». Les personnes présentes disent que ces vannes, même si elles pouvaient sembler dites sur le ton de l’humour, ont provoqué « un grand silence sur le plateau ».

Interrogé par Médiapart, le comédien visé a nuancé ses propos : « Je ne dirais pas qu’il est raciste… Il y a des commentaires racistes envers moi. Mais c’est toujours sur le ton de la rigolade. Alors on rigole, même si ça met mal à l’aise. Je ne sais pas comment dire… C’est son humour. Il est comme ça. »

Réactions et absence de réponses

Médiapart indique avoir tenté de contacter tous les protagonistes du film sans obtenir de réponse systématique. La productrice et le directeur de la production de la société liée à Kev Adams n’ont pas souhaité réagir, toujours selon l’article. Trois comédiens de la série ont pris la parole pour défendre Jarry, le qualifiant de « très sympa ».

Pour sa part, Jarry a invité Médiapart à venir voir son spectacle afin de « comprendre (sa) quête de rassembler les gens quels que soient leur sexe, religion, couleur de peau », d’après le média. Sur d’autres accusations liées au tournage, il n’a pas, au moment de la publication de l’enquête, donné de réponse détaillée.

Des comportements pointés aussi dans ses spectacles

Au-delà du plateau, des techniciens cités par Médiapart dénoncent des attitudes problématiques lors des représentations publiques de l’humoriste. Sur les réseaux sociaux, Jarry a l’habitude d’intégrer des membres du public dans ses vidéos et ses sketches. Mais certains collaborateurs rapportent une « hypertactilité » et des vannes répétées à l’encontre de personnes racisées, homosexuelles ou en situation de handicap.

Plusieurs extraits cités par Médiapart documentent des paroles et gestes jugés déplacés : « Il touche beaucoup les abdos ou les épaules pour voir si (les jeunes techniciens) sont musclés », rapporte une source. Un autre témoignage évoque une remarque : « Je peux l’avoir à l’usure, bourré, à 4-5 heures du matin ». Un technicien aurait entendu : « Attention, ta tête est très près du monstre (son sexe, ndlr) ». Enfin, une personne affirme s’être vue proposer une relation sexuelle avec l’humoriste.

Ces éléments n’ont pas tous été confirmés publiquement par Jarry. Le média précise que l’humoriste n’a pas commenté certaines des accusations renvoyées lors de son contact avec les journalistes.

Contexte et portée des accusations

Le dossier de Médiapart rassemble une série de témoignages et d’anecdotes qui, mis côte à côte, dressent le portrait d’un climat de travail dégradé selon les plaignants. Il s’agit de déclarations de personnes présentes sur les lieux, et plusieurs sources diffèrent quant à l’intention ou à la tonalité des propos, certains soulignant le caractère « sur le ton de la rigolade » des échanges.

Les accusations surviennent alors que Jarry s’apprête à animer The Imposter et continue de produire des spectacles très suivis. L’enquête ouvre un débat sur les limites de l’humour et sur la manière dont les comportements de personnalités publiques sont perçus et évalués par leurs équipes et leurs collègues.

Au moment de la publication, les éléments présentés proviennent de témoignages rapportés par Médiapart et des réponses partielles ou de l’absence de réponse de certains protagonistes. Le dossier soulève des questions qui pourraient conduire à d’autres réactions publiques ou à des suites professionnelles, mais pour l’heure, les faits restent fondés sur des récits concordants pour certains et contestés pour d’autres.

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