Il y a un mois, une déclaration d’Alain Souchon sur RTL a déclenché une vive polémique : le chanteur a affirmé qu’il serait prêt à quitter la France si Jordan Bardella ou Marine Le Pen étaient élus à l’Élysée en mai 2027. Ces propos, assortis de la phrase « Je ne crois pas que les Français soient assez cons pour élire quelqu’un du Front national », ont provoqué une forte réaction publique et médiatique.
La sortie controversée sur RTL
À 81 ans, Alain Souchon s’est retrouvé au centre d’une tempête d’indignation. Selon les comptes rendus de l’interview, il a évoqué son intention de partir du pays en cas d’élection d’un candidat du Rassemblement national, ce qui a été perçu comme une injure à l’encontre d’une partie de l’électorat. Depuis cette prise de parole, le chanteur n’a pas cherché à alimenter la controverse : il est resté silencieux et a laissé l’affaire retomber sans réaction publique.
Un point de la retranscription a par ailleurs suscité une certaine confusion : certaines versions évoquent la menace de « quitter la France », tandis que d’autres mentionnent « quitter la Suisse ». Cette variation de formulation a contribué à brouiller la lecture des propos et à alimenter les interprétations autour de la séquence radiophonique.
Laurent Voulzy monte au créneau
Ce vendredi, Laurent Voulzy est venu au secours de son ami lors d’une interview accordée à BFMTV. Le chanteur, qui fêtera prochainement ses 77 ans et revient avec un best-of marquant ses cinquante ans de carrière, assure qu’Alain Souchon a été « piégé » par la façon dont RTL a monté l’émission.
Selon Voulzy, la séquence aurait été coupée au moment où l’énoncé le plus polémique a été prononcé, alors que l’intervention se poursuivait en réalité quelques secondes de plus. « Je crois que quand il l’a dit, ça a été coupé, mais tout le monde a ri dans le studio, il a dit ‘d’ailleurs vous venez avec moi’. C’est ça l’histoire », a raconté Laurent Voulzy, décrivant la remarque initiale comme une boutade sortie dans un contexte de rires.
Voulzy ne nie pas le caractère franc de son ami. Il le décrit comme quelqu’un de direct : « Alain peut être sans filtre. Je (le) connais. Ça ne m’a pas étonné. Il est cash. C’est un punk. » Mais il tient à nuancer la portée des mots en les replaçant dans la sphère de l’humour : « En fait, c’est une plaisanterie. Parce qu’Alain a un profond amour pour la France. »
Réactions et portée médiatique
La défense de Laurent Voulzy vise à désamorcer la polémique en insistant sur le contexte et sur une possible coupure de la séquence originale. Dans les médias, l’incident illustre les risques liés aux interviews en direct et au montage des extraits, ainsi que la façon dont une phrase isolée peut prendre une ampleur imprévue.
Du côté du public, les avis sont partagés : certains estiment que Souchon a franchi une ligne en stigmatisant des électeurs, d’autres acceptent la lecture de Voulzy et rappellent le ton volontiers grinçant du chanteur, connu pour ses formules sans détour. Sur le plan politique, les propos ont évidemment été relayés et commentés, comme souvent lorsque des personnalités publiques évoquent la sphère électorale.
Pour l’heure, Alain Souchon n’a pas publié de réaction supplémentaire et la polémique semble s’être atténuée avec le temps. La prise de parole de Laurent Voulzy, intervenue un mois après les faits, vise principalement à remettre la scène dans son contexte et à rappeler que l’intention prêtée à Souchon aurait, selon lui, été mal restituée.
Reste que l’épisode illustre la fragilité de l’image publique à l’ère des extraits et des réseaux sociaux : une phrase, sortie de son contexte, peut suffire à déclencher une tempête médiatique qu’il est difficile d’éteindre.


