Malgré les démêlés judiciaires de deux anciens sociétaires des Grosses Têtes, Laurent Ruquier affirme avoir conservé un lien avec eux, sans pour autant les considérer comme des amis proches. Le présentateur et producteur, invité du Journal Inattendu sur RTL le samedi 20 septembre 2025, a détaillé la nature de ses rapports avec Stéphane Plaza et Pierre Palmade et comment ces affaires ont affecté leur visibilité médiatique.
Les condamnations : faits et conséquences
Stéphane Plaza et Pierre Palmade, tous deux anciens chroniqueurs de l’émission Les Grosses Têtes (RTL), ont été lourdement sanctionnés par la justice ces derniers mois, ce qui a suscité une attention médiatique importante.
Selon les décisions judiciaires mentionnées, Stéphane Plaza a été condamné par le tribunal de Paris le 18 février dernier à douze mois d’emprisonnement avec sursis pour « violences habituelles » à l’encontre d’une ancienne compagne, des faits qui auraient été commis entre 2018 et 2022. La peine s’accompagne d’une interdiction de prendre contact avec cette ex-compagne pendant trois ans. Son avocate a indiqué qu’il ferait appel de ce jugement.
De son côté, Pierre Palmade a été condamné en novembre 2024 à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, à la suite d’un violent accident de la route provoqué en février 2023. L’humoriste a obtenu depuis un aménagement de peine et purge sa peine sous bracelet électronique, après avoir demandé une telle mesure.
Ces décisions ont eu un impact direct sur la notoriété et la carrière des deux hommes, tout en suscitant des débats publics sur la responsabilité et la réparation. Elles expliquent aussi en partie les questions posées à Laurent Ruquier lors de son intervention sur RTL, en raison de leurs anciennes collaborations au sein de son émission.
Ce que dit Laurent Ruquier : fidélité professionnelle, pas d’amitié
Invité du Journal Inattendu, Laurent Ruquier a confirmé entretenir un contact avec les deux anciens chroniqueurs. Il a déclaré : « des petits messages de temps en temps, oui, bien sûr. Eux comme d’autres… ». Par ces mots, il souligne une forme de fidélité relationnelle sans confondre cela avec une amitié intime.
Ruquier a insisté sur la difficulté d’être exposé publiquement : « Il faut que chacun regarde sa vie. Il y a des choses dont on est plus ou moins fiers dans nos vies, c’est vrai pour nous, c’est vrai pour les auditeurs. Et hélas, c’est le revers de la médiale, dans nos métiers on est très vite exposés ». Il a ajouté : « Donc quand quelque chose se passe mal, ça fait la Une de tous les journaux, de tous les médias, des réseaux sociaux… C’est difficile à gérer ».
Sur la nature exacte de ses relations, il a été très précis : « pas être ami, ni avec Stéphane Plaza ni avec Pierre Palmade, mais c’est une fidélité professionnelle ». Il a enfin rappelé le rôle de la justice : « Après le reste c’est la justice qui doit faire les choses et elle les fait, comme il faut, mais ça n’empêche pas d’avoir de la mémoire ». Par cette nuance, Ruquier indique qu’un lien professionnel et une mémoire commune restent, même si la relation n’est pas amicale au sens strict.
Entre prudence et loyauté professionnelle
Le discours de Laurent Ruquier combine prudence et loyauté. Il montre qu’un animateur peut garder des contacts avec d’anciens collaborateurs malgré des condamnations, tout en prenant ses distances personnelles. Sa formulation met l’accent sur le caractère public et parfois brutal de l’exposition médiatique, sans se prononcer sur le fond des affaires judiciaires, qui relèvent des juges.
Pour le grand public, ces éléments rappellent le double statut des personnalités médiatiques : d’un côté la visibilité et l’affection du public, de l’autre la vulnérabilité face aux conséquences judiciaires et à la réprobation médiatique. Ruquier, en choisissant de défendre une « fidélité professionnelle », insiste sur la continuité d’un lien de travail et de mémoire partagée, sans pour autant minimiser l’importance des jugements rendus.
En l’état, Laurent Ruquier reste donc disponible pour des échanges limités avec Stéphane Plaza et Pierre Palmade, tout en affirmant la primauté des décisions de justice et la nécessité de laisser le temps et les procédures suivre leur cours.


