À 66 ans, Laurent Baffie n’a visiblement pas perdu le goût des formules acérées. Invité dans son émission Coloscopie, l’humoriste et animateur a remis sur le devant de la scène un vieux contentieux avec le philosophe médiatique Raphaël Enthoven, en présence de Gad Elmaleh. Fidèle à son franc‑parler, Baffie n’a pas mâché ses mots, relançant une controverse ancienne autour de ses jeux de mots et anagrammes.
Une pique crude et assumée
La scène s’est déroulée lors d’un échange avec Gad Elmaleh, quand Laurent Baffie a évoqué – avec la verve qu’on lui connaît – une accusation passée. « On m’a accusé une fois… Comment il s’appelle ce pseudo philosophe de mes c***** ? Enthoven ! » a‑t‑il lancé, selon les propos rapportés.
Il a enchaîné en soulignant le caractère, selon lui, mal fondé de la critique : « Il avait un pote qui a fait un livre sur les anagrammes, et il a dit que j’avais pompé… alors qu’il y a des générateurs d’anagrammes ! » Cette répartie, typique du style « baffiesque », vise à minimiser l’accusation en rappelant l’existence d’outils qui produisent automatiquement des anagrammes.
Un passage de l’échange a été relayé sur les réseaux sociaux, accompagné d’un message ironique : « Laurent Baffie : « Comment il s’appelle ce pseudo philosophe de mes co****** ? » Réponse de son assistant : « Enthoven. » pic.twitter.com/glXWUsB9RN »
Une rancune ancienne remise en lumière
Le différend entre Baffie et les auteurs qui revendiquent certaines trouvailles n’est pas nouveau. À l’époque, « certains avaient accusé Baffie d’avoir ‘emprunté’ certaines de ses trouvailles », rappelle la réminiscence de l’humoriste, qui a souvent balayé de telles accusations. Ici, c’est le cercle de Raphaël Enthoven qui se retrouve visé, sans précision sur l’identité exacte des personnes impliquées au moment des faits.
Raphaël Enthoven, philosophe et essayiste bien connu du grand public — ancien chroniqueur de radio et figure médiatique souvent associée à des débats intellectuels — est depuis longtemps une personnalité qui suscite réactions et moqueries, en particulier de la part de ceux qui pratiquent un humour plus populaire et potache, comme Baffie. Le nom d’Enthoven, qui a été évoqué dans le passé en lien avec sa notoriété et ses prises de position, revient donc aujourd’hui dans un registre davantage personnel et humoristique que strictement intellectuel.
Entre humour, provocation et souvenir
La séquence souligne la porosité fréquente entre le monde de l’humour et celui de l’intellect médiatique : des échanges vifs, des piques publiques et des souvenirs de querelles anciennes réapparaissent dès qu’un plateau ouvre la parole. Baffie, connu pour ses anagrammes et ses jeux de mots souvent absurdes, s’en est servi pour récuser l’accusation et pour se défendre par la dérision.
Il convient de noter que l’évocation de ce différend, telle que rapportée, ne détaille ni la chronologie précise des faits ni l’identité complète des supposés plaignants. Le rappel qu’il existe des générateurs d’anagrammes est un argument rhétorique courant dans ce type de défense : il vise à relativiser la notion d’originalité dans des formes d’expression aussi proches du jeu que du travail créatif.
Si l’échange a fait réagir sur les réseaux, il apparait surtout comme une illustration du style direct et provocateur de Laurent Baffie. Qu’il s’agisse d’un règlement de comptes personnel ou d’un simple trait d’esprit amplifié par une émission, la scène confirme que les vieilles histoires n’en finissent pas toujours de ressurgir sous la forme d’un trait d’humour acéré.
