Pour fêter les 20 ans de L’amour est dans le pré, M6 a mis les petits plats dans les grands lors de deux lundis consécutifs, transformant un camping de la Drôme en village éphémère baptisé « ADP Land ». Karine Le Marchand y a tenu le rôle symbolique de « maire » et près d’une centaine de convives — anciens candidats et couples formés au fil des saisons — ont été conviés pour des retrouvailles mêlant festivité et nostalgie.
Une anniversaire choyé mais entaché d’absences remarquées
Si l’ambiance a souvent été à la fête, plusieurs absences ont fait tiquer les téléspectateurs et suscité des interrogations. Parmi les absents les plus remarqués figurait Thierry Olive et son épouse Annie. Le couple, révélation de la saison 7, s’était montré enthousiaste à l’idée de participer. « Montélimar, je ne sais même pas où c’est, ça sera une belle découverte et j’ai déjà pris un vacher pour me remplacer. C’est bien, c’est la production qui paye le trajet, alors on va en profiter pour rester plus longtemps avec Annie », avait confié Thierry à Ouest France.
Cependant, selon Puremédias, Thierry et Annie ont finalement renoncé au séjour à la dernière minute pour des « problèmes personnels » survenus au moment du tournage. Cette annulation de dernière minute a été regrettée par de nombreux fans, Thierry restant une figure marquante de l’émission depuis sa saison.
Des absences par choix, d’autres contraintes
D’autres anciens candidats ont décliné l’invitation par choix personnel. C’est le cas de Justine et Patrice, couple phare de la saison 18. Leur décision de ne pas participer s’explique par le souhait de se préserver après les violentes critiques et attaques grossophobes visant Justine à la suite de la diffusion de leur saison. Le couple a donc privilégié leur tranquillité et leur santé mentale plutôt qu’une exposition médiatique supplémentaire.
Plus singulière encore, l’absence d’Aude, éleveuse de vaches bretonne révélée lors de la saison 13, a suscité de nombreuses réactions. Contrairement à ceux qui ont décliné l’invitation, Aude a assuré sur son compte Instagram qu’elle n’avait tout simplement pas reçu d’invitation. « Parce que beaucoup me l’ont demandé… Non, je n’y étais pas parce que je n’ai pas eu d’invitation. Sinon ça aurait été avec plaisir », a-t-elle écrit, ajoutant : « Comme pour beaucoup d’ancien ‘ADP’ non-invités ». La précision a alimenté la curiosité des abonnés et relancé les discussions sur les critères de sélection des invités pour cet événement anniversaire.
Globalement, l’événement a réuni de nombreuses figures emblématiques et a permis de revoir plusieurs couples formés par l’émission. Mais ces absences, quelles qu’en soient les raisons — contraintes personnelles, choix de protection ou absence d’invitation —, ont rappelé que la visibilité médiatique n’enthousiasme pas toujours tous les anciens participants. Elles montrent aussi la diversité des situations individuelles après la télévision : certains recherchent la scène et la fête, d’autres préfèrent le retrait et la préservation.
Un anniversaire entre célébration et délicatesse
L’émission, devenue culte en vingt ans, a profondément marqué la télévision française et la vie amoureuse de centaines d’agriculteurs. Ces soirées anniversaire, retransmises par M6, jouent sur la nostalgie des téléspectateurs et la célébration d’histoires fortes. Mais elles doivent aussi composer avec les conséquences médiatiques parfois lourdes pour certains protagonistes — harcèlement en ligne, exposition soudaine, vie privée mise à l’épreuve.
Karine Le Marchand, figure centrale et animatrice bienveillante de L’amour est dans le pré, a symboliquement assumé le rôle de « maire » d’ADP Land, soulignant le côté festif et collectif de l’événement. Reste que la fête n’a pas effacé toutes les tensions ni les blessures, visibles à travers les choix d’absenter ou les témoignages publics comme celui d’Aude.
En dépit de ces couacs, le double rendez-vous a permis à la chaîne de célébrer deux décennies d’un programme qui a su attirer l’émotion du public et participer à des unions durables. Mais il a aussi illustré les limites de ces retrouvailles : l’image télévisée côtoie des vies réelles, parfois fragiles, et les invitations ne font pas toujours l’unanimité ni le plein de réponses.
