Laeticia Hallyday vs Sébastien Farran : faillite personnelle du manager relance le conflit financier entre Rush Management et Bornrocker

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L’histoire d’amitié et de travail entre Laeticia Hallyday et Sébastien Farran, longtemps présentée comme indéfectible, est aujourd’hui transformée en un affrontement judiciaire aux enjeux financiers importants. De la proximité affichée après la mort de Johnny Hallyday en décembre 2017 à une faillite personnelle prononcée en 2024, le conflit illustre la complexité des relations professionnelles nées autour du chanteur.

De l’intimité professionnelle à la rupture

Pendant près d’une décennie, Laeticia Hallyday et Sébastien Farran ont travaillé étroitement autour de la carrière du « Taulier ». Elle, en tant qu’épouse ; lui, en tant que manager depuis 2012. Farran est crédité d’avoir supervisé quatre albums, plusieurs tournées et d’avoir contribué au retour scénique et international de Johnny, notamment le passage aux États-Unis et l’aventure des Vieilles Canailles avec Eddy Mitchell et Jacques Dutronc.

La proximité entre Laeticia et Farran, si forte après le décès du chanteur, avait même alimenté des rumeurs d’ordre privé, rapidement démenties par les intéressés et la presse. Pourtant, moins de deux ans après la disparition de Johnny, la collaboration s’est brisée publiquement. Le 10 septembre 2019, Sébastien Farran annonce via un communiqué transmis à l’AFP qu’il met fin à toute collaboration avec Laeticia Hallyday : « J’ai passé les huit plus belles années de ma vie professionnelle en compagnie de Johnny et Laeticia Hallyday. (…) Je souhaite à Laeticia d’entretenir avec succès ce que Johnny a construit au long de son immense carrière. » Ce communiqué marque le début d’un long contentieux.

Un contentieux financier complexe

Pour saisir l’origine du conflit, il faut remonter aux structures juridiques mises en place autour de Johnny Hallyday. En 2012, Farran gère la carrière du chanteur via sa société Lickshot. En 2013, Johnny fonde Bornrocker, destinée à gérer ses droits musicaux, qui commence à traiter avec Lickshot. En 2017, Farran crée Rush Management et le contrat de gestion est transféré à cette nouvelle entité. À la suite du décès, Bornrocker est contrôlée par Laeticia Hallyday et leurs filles, Jade et Joy, et devient interlocuteur de Rush Management.

Des tensions apparaissent lorsque Rush Management réclame le paiement de factures qu’elle juge impayées, ouvrant des procédures judiciaires. Dans un premier temps, les juges donnent raison à Farran : Bornrocker est alors condamnée à verser un montant d’environ 209 000 euros. En appel, la décision est cependant renversée. Les magistrats estiment que le contrat de gestion a pris fin au décès de Johnny Hallyday et qu’aucun paiement n’était dû au-delà de 2017.

Le nœud du litige porte sur une clause contractuelle prévoyant, pour les deux années suivant la fin du contrat, des sommes encore dues — précisément pour 2018 et 2019. Selon L’Informé, Bornrocker affirme que Rush Management a perçu des sommes excessives, tandis que Sébastien Farran soutient au contraire ne pas avoir été payé conformément aux termes convenus. Cette divergence motive un pourvoi en cassation de Farran, rejeté le 13 novembre 2024. Malgré ce rejet, la question des montants effectivement versés ou réclamés reste juridiquement discutée.

Dans un entretien accordé à L’Informé, l’ancien manager déplore que plusieurs documents comptables demandés à Bornrocker ne lui aient pas été communiqués. Il indique qu’il compte demander la présentation de ces comptes afin que Rush Management soit « payée pour son travail. » Cette absence de transparence alléguée ajoute un élément de complexité aux procédures en cours.

Une faillite personnelle qui redistribue les cartes

Alors que les batailles judiciaires civiles se poursuivent, la situation personnelle de Sébastien Farran a été lourdement affectée par une décision du tribunal de commerce de Paris. Le 11 juin 2024, le tribunal prononce à son encontre une faillite personnelle de cinq ans. Cette mesure l’interdit de diriger, contrôler ou représenter une société pendant cette période, le privant ainsi de toute fonction officielle au sein de Rush Management alors même qu’il reste au cœur du litige opposant cette société à Bornrocker.

La faillite découle de la liquidation de Lickshot, sa première entreprise, qui présentait un passif supérieur à 1,5 million d’euros. Le tribunal lui reproche notamment d’avoir cédé le contrat de gestion de Johnny Hallyday pour 1,05 million d’euros, somme jugée inférieure à la valeur estimée du contrat. Sébastien Farran affirme n’avoir pris connaissance de cette cession que très récemment et indique avoir fait appel.

À ce stade, les procédures — civiles et commerciales — dessinent un paysage judiciaire encore flou. Les décisions rendues ont redistribué les cartes entre les protagonistes, mais la question précise des sommes dues et la transparence des comptes restent partiellement en suspens, laissant la voie ouverte à de nouvelles étapes judiciaires.

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