La polémique entre Kylian Mbappé et Orelsan continue d’alimenter les discussions dans le monde du show‑biz et du football. Tout est parti d’une phrase du rappeur normand, glissée dans un morceau de son nouvel album, qui a été perçue par certains comme une attaque dirigée vers le capitaine des Bleus et son engagement dans le football normand.
Le mot qui a déclenché la controverse
La phrase incriminée apparaît dans le titre « La Petite Voix », extrait de l’album La Fuite en avant, actuellement en promotion. Aurélien Cotentin, alias Orelsan, y lâche : « Tu vas faire couler ta ville comme les Mbappé. » Cette formule, mêlant provocation et humour noir, s’inscrit dans le style du rappeur mais n’a pas été reçue de la même manière par tous.
Pour une part de l’audience, la ligne restait une image littéraire, intégrée à la narration du morceau. Pour Kylian Mbappé, actionnaire majoritaire du Stade Malherbe Caen, elle a été interprétée comme une pique indirecte envers son investissement dans le club normand. La réaction du footballeur a été vive et publique : sur les réseaux sociaux, il a reproché au rappeur de « supplier pour entrer avec 1 % […] pour avoir la bonne image du petit gars de Normandie. »
Réponses publiques et tentatives d’apaisement
Face à l’ampleur prise par l’affaire, Orelsan est intervenu pour tenter de calmer le jeu. Mercredi, il s’est exprimé au micro de Fun Radio et a expliqué ressentir un malaise lié à la réception de sa phrase. « Je n’ai pas vraiment envie de répondre. Je suis toujours à chaud et j’ai pas envie d’en parler. C’est une incompréhension. Il faut que je réexplique bien le concept de l’album et du film. C’est ça qu’il faut que je fasse. »
Le rappeur a insisté sur le fait que le morceau ne visait pas personnellement Mbappé. Selon lui, « La Petite Voix » fonctionne comme une auto‑critique : il y passe en revue sa propre ambition, sa famille, son public et sa ville, Caen. La référence aux Mbappé s’inscrirait donc dans une narration plus large sur la célébrité et la perception de soi, davantage que dans une attaque ciblée.
Prudence et distance côté sportif
Kylian Mbappé, de son côté, a choisi la sobriété lors d’une conférence de presse qui a précédé le match des Bleus contre l’Ukraine. Interrogé au sujet de la controverse, il a répondu laconiquement : « Rien à dire. Ça ne m’intéresse pas. » Cette réponse brève traduit une volonté apparente de ne pas alimenter une polémique qu’il estime secondaire face à ses obligations sportives.
Dans les prises de parole publiques des deux protagonistes, on retrouve des tonalités différentes : l’un cherche à contextualiser artistiquement sa phrase, l’autre se montre détaché en marge de ses responsabilités professionnelles. Entre les deux positions, l’affaire laisse des non‑dits et des incompréhensions, notamment sur l’intention réelle derrière la ligne du morceau et sur l’étendue de la gêne ressentie par les parties prenantes.
À ce stade, aucun autre élément factuel n’a été apporté publiquement pour étendre la controverse : ni nouvelles déclarations détaillées, ni réaction institutionnelle du club Caen, ni poursuite médiatique d’ampleur. Les deux personnalités ont livré leurs versions ; l’une met en avant le contexte artistique, l’autre préfère l’indifférence publique. Reste à voir si l’affaire s’éteindra dans l’actualité, ou si de nouvelles précisions viendront modifier la perception de cette altercation verbale.
