Le 20 novembre prochain, Eve Gilles représentera la France au concours Miss Univers, organisé cette année en Thaïlande. La jeune femme hérite d’une lourde responsabilité : succéder à Indira Ampiot, qui en 2023 s’est arrêtée au top 30, performance jugée décevante par une partie du public et des observateurs.
Une trajectoire française contrastée au concours
Le parcours des Miss France à Miss Univers a connu des fortunes diverses ces dernières années. Il faut remonter à 2021 pour retrouver une Française dans le top 10, avec Clémence Botino. Plus marquante encore, Flora Coquerel avait intégré le top 5 en décrochant le statut de dauphine. Et c’est Iris Mittenaere qui, en 2016, est devenue la deuxième Française sacrée Miss Univers, 63 ans après Christiane Martel.
Face à ce bilan, la mission d’Eve Gilles est scrutée : au-delà du suspense du concours, il s’agit pour elle de redorer le blason tricolore, alors que les espoirs placés en la délégation française sont élevés.
Les révélations de Hubert Guérin secouent l’univers des Miss
Ces derniers jours, l’actualité autour des concours de beauté a été occupée par la publication d’une enquête signée Hubert Guérin, proche de Geneviève de Fontenay. L’ouvrage évoque des faits de harcèlement sexuel au sein de l’univers des Miss et affirme, selon son auteur, avoir contacté l’intégralité des anciennes titulaires.
Plusieurs anciennes Miss et personnalités liées au concours ont contesté ces affirmations. Camille Cerf a été la première à dénoncer des propos mensongers, et Sylvie Tellier a ensuite exprimé un désaccord similaire. Dans ce climat de controverses, la parole d’autres Miss a été attendue pour vérifier l’ampleur réelle des allégations.
Eve Gilles se désolidarise de l’auteur, mais encourage les victimes
Dans une interview accordée au Parisien, publiée ce samedi, Eve Gilles a été interrogée sur son éventuelle participation aux témoignages cités par Hubert Guérin. Sa réponse est claire : « Je ne connais pas personnellement l’auteur. » Elle nie donc avoir été contactée dans le cadre de cette enquête.
Sur la question des accusations de harcèlement, Eve Gilles adopte une posture de soutien aux personnes potentiellement concernées. Elle invite celles qui estiment avoir été victimes à « aller porter plainte », soulignant l’importance de démarches judiciaires pour clarifier les faits.
Dans le même échange, elle précise que, personnellement, elle s’est toujours sentie protégée au sein de l’organisation Miss France. Selon elle, les conditions de sécurité ont été « à la hauteur de ses attentes » et des mesures ont été prises quand cela s’avérait nécessaire.
Ses limites personnelles sur le contact physique
Eve Gilles se montre aussi très nette sur ses propres limites : « Moi, j’ai toujours été ultra-protégée et très en sécurité en étant Miss France. Si quelque chose ne me convient pas, je le dis. Par exemple, je ne suis pas tactile et n’aime pas qu’on me touche, même maladroitement. Des mesures ont été prises immédiatement. »
La tonalité est à la fois personnelle et ferme : la gagnante de Miss France 2024 affirme privilégier sa sécurité et ses limites corporelles, et ne pas hésiter à faire respecter ses frontières. Cette mise au point résonne d’autant plus au moment où des accusations circulent publiquement.
Alors qu’Eve Gilles se prépare pour Miss Univers, son discours mêle ambition internationale et prudence sur les questions de sécurité. À trois semaines du concours, la France attend de voir si elle parviendra à renouer avec les performances les plus élevées des années passées.


