Le procès en appel des viols de Mazan s’est ouvert ce lundi 6 octobre 2025. Invitée de Sonia Devillers sur France Inter, Béatrice Zavarro, avocate de Dominique Pélicot, a livré un témoignage sobre et marqué sur le coût physique et psychologique de cette affaire longue et lourde. Elle a notamment confié avoir perdu cinq centimètres de sa taille, conséquence d’une blessure diagnostiquée au terme d’une instruction éprouvante.
Une perte de cinq centimètres liée à l’instruction
Lors de l’entretien radiophonique, Sonia Devillers a observé : « Vous avez perdu cinq centimètres au début du procès. Comme si vous aviez été écrasée par le poids des 60 000 pages de dossiers. » Béatrice Zavarro a confirmé la comparaison, expliquant que la douleur dorsale est apparue progressivement au fil de l’instruction.
Après des consultations médicales et une IRM, le diagnostic est tombé : plusieurs vertèbres tassées. Cette lésion, grave et douloureuse, l’a contrainte à porter un corset pendant dix mois et explique la perte de cinq centimètres de sa taille. Ces éléments ont été avancés par l’avocate elle-même au cours de l’émission.
Une résistance physique pendant les audiences
Malgré la douleur et la contrainte du corset, Béatrice Zavarro dit avoir tenu pendant la durée des audiences. « Mon corps a été très sympa parce qu’il m’a tenue pendant les trois mois et demi d’audience », a-t-elle déclaré.
Elle a décrit ensuite un épisode où, après le rendu du verdict, son corps lui a rappelé la souffrance accumulée : « Quand je dis que le corps a vraiment une personnalité à part entière, c’est ça. Il m’a tenue pendant trois mois et demi et, le soir du verdict, comme s’il m’avait tapée sur l’épaule pour me dire : ‘Je t’ai tenue pendant trois mois et demi, maintenant tu vas repenser à moi’. »
Depuis, la douleur dorsale « s’est un peu intensifiée » et elle a dû remettre son corset, selon ses propres mots. Un nouveau traitement a également été engagé pour soulager les symptômes et prévenir d’éventuelles complications.
Poids des dossiers et répercussions professionnelles
Les 60 000 pages évoquées pendant l’émission illustrent l’ampleur documentaire de ce dossier — un élément cité dans l’échange entre la journaliste et l’avocate. L’accumulation des pièces, la longueur de l’instruction et la pression médiatique pesant sur les acteurs judiciaires sont ici présentées comme autant de facteurs aggravants de la fatigue physique et psychologique.
Dans ce contexte, l’avocate a souligné la difficulté à concilier l’exigence d’un procès long et la préservation de sa propre santé. Elle a résumé son parcours physique comme une succession d’efforts soutenus, tenus malgré la douleur, jusqu’à un point de rupture différé par la résistance du corps.
Un partage sur les réseaux et une douleur qui perdure
L’intervention de Béatrice Zavarro était accompagnée d’une mention selon laquelle une publication a été partagée via Instagram. Le contenu précis de cette publication n’a pas été détaillé au cours de l’émission rapportée ici.
Sur le plan médical, l’avocate a rappelé avoir bénéficié d’examens complémentaires — consultation et IRM — qui ont permis de poser le diagnostic de vertèbres tassées. Elle relate ensuite les mesures prises : port du corset pendant dix mois, reprise du port du corset récemment, et mise en place d’un traitement adapté.
Ce témoignage dresse le portrait d’une avocate confrontée aux conséquences physiques d’un dossier judiciaire très dense. Il met en lumière la charge que représentent pour les professionnels du droit des procédures longues et complexes, et rappelle que les effets concrets de ces affaires peuvent se traduire bien au-delà des seules heures d’audience.
(Informations issues de l’interview de Béatrice Zavarro sur France Inter, telle que rapportée lors de l’ouverture du procès en appel le 6 octobre 2025.)


