D’après Le Parisien, l’homme soupçonné d’être à l’origine des quatre morts retrouvées dans la Seine, à Choisy‑le‑Roi (Val‑de‑Marne) le 13 août dernier, a été interpellé. Les enquêteurs de la brigade criminelle de Paris ont arrêté un individu présenté sous une fausse identité avant de le placer en détention provisoire, a indiqué le parquet de Créteil.
Une fausse identité révélée
Selon nos confrères, le suspect se présentait sous le nom d’Ahmed Ben Ali, prétendant être né à Oran (Algérie) le 6 septembre 2000. Cette identité se serait révélée être un alias. Son véritable prénom serait Monji — un prénom qui signifie « sauveur » en arabe — et il serait de nationalité tunisienne. Le nom complet cité par la presse est Monji H.
Les investigations menées après son interpellation ont confirmé la supercherie d’état civil. Les éléments publics disponibles ne précisent pas l’origine exacte de l’identification réelle du suspect, ni les démarches administratives qui ont permis de démasquer l’alias.
Garde à vue et mise en examen
Placé en garde à vue, le suspect aurait refusé de s’expliquer sur les faits. Les 96 heures de garde à vue et les multiples interrogatoires ne l’auraient pas fait fléchir, rapportent les sources judiciaires. En conséquence, il a été mis en examen pour « meurtres en concours au préjudice des quatre victimes », une qualification retenue par le parquet de Créteil.
Ce chef d’accusation, peu fréquent, a conduit le magistrat instructeur à placer le mis en cause en détention provisoire, comme l’avait requis le parquet. Un second jeune homme, lié au suspect et à deux des victimes, a été entendu puis relâché samedi soir ; aucune charge n’a été retenue contre lui.
Les victimes et le contexte des faits
Les quatre corps avaient été découverts dans la Seine à Choisy‑le‑Roi le 13 août. Le Parisien précise l’identité des victimes : un Français de 48 ans domicilié à Créteil, un Algérien de 21 ans résidant à Choisy‑le‑Roi, ainsi que deux hommes sans domicile fixe — un autre Algérien âgé de 21 ans et un Tunisien de 26 ans.
Au départ, les enquêteurs avaient envisagé la piste d’accidents. Mais les premières expertises et les investigations ont rapidement réorienté l’enquête vers une série d’homicides. Le parquet a donc retenu la qualification de « quadruple meurtre ».
Un mobile encore incertain
À ce stade, le mobile des crimes reste officiellement inconnu, faute d’aveux du principal suspect. Toutefois, selon les forces de l’ordre citées par la presse, une piste privilégiée relierait ces homicides à l’orientation sexuelle réelle ou supposée des victimes.
Les enquêteurs évoquent la possibilité d’un caractère homophobe des agressions, sans que cette hypothèse soit pour l’instant confirmée par des éléments publics irréfutables. Les investigations devront établir si des propos, des messages ou des antécédents viennent corroborer cette piste.
La suite de l’instruction
La mise en examen et la détention provisoire marquent le début d’une phase d’instruction plus approfondie. Les magistrats chercheront à réunir des preuves matérielles et des témoignages permettant d’établir les circonstances précises des décès et d’étayer, ou d’écarter, l’hypothèse d’un crime motivé par l’orientation sexuelle des victimes.
Les enquêteurs devront aussi clarifier l’enchaînement des faits et déterminer le rôle exact du suspect dans la mort des quatre hommes. Les détails techniques et médico‑légaux, essentiels à la manifestation de la vérité, n’ont pas été rendus publics pour l’instant.
En l’absence d’aveux et au regard de la gravité des faits, la procédure judiciaire suivra son cours. Les éléments communiqués publiquement à ce stade proviennent principalement du Parisien et du parquet de Créteil, repris par les autorités judiciaires. Toute évolution fera l’objet de nouvelles procédures et d’annonces officielles.
