Cantal : une directrice d’école retrouvée morte après des inscriptions homophobes — enquête sur le harcèlement, plaintes classées et cellule d’écoute

Table of Content

Ce lundi 1er septembre, journée de rentrée pour des milliers d’élèves en France, a tourné au drame dans le Cantal. Dans le petit village de Moussages, le corps de Caroline G., ancienne directrice d’école, a été retrouvé en milieu de matinée au pied d’une falaise à Anglards-de-Salers. Le parquet d’Aurillac privilégie la piste du suicide, malgré l’absence de lettre ou d’écrit à proximité du corps.

Les circonstances de la découverte

Selon les premières informations, Caroline G. avait contacté, peu avant les faits, une plateforme de prévention du suicide. La plateforme a immédiatement alerté la gendarmerie, qui a pu géolocaliser le véhicule de l’enseignante. Lorsque les militaires sont arrivés sur place, il était malheureusement trop tard pour la secourir.

Le parquet d’Aurillac a indiqué que, faute d’éléments contraires, la thèse du suicide restait privilégiée. Le ministère de l’Éducation nationale a réagi rapidement : Élisabeth Borne s’est dite « profondément touchée » par ce « drame » et a adressé ses pensées et son soutien à la famille, aux proches et aux collègues de la victime. Le ministère précise qu’une cellule d’écoute a été activée le 2 septembre dans la circonscription de Mauriac.

Un contexte de harcèlement et d’homophobie

Plusieurs éléments de contexte éclairent ce geste tragique. Âgée de 42 ans, la directrice avait, selon des proches et des sources locales, été la cible de messages homophobes répétés. Des inscriptions telles que « sale gouine » ont notamment été relevées sur les murs du préau de son école à partir de 2023.

Caroline G. avait déposé plusieurs plaintes et une enquête avait été ouverte l’année suivante. Mais, d’après les informations disponibles, le dossier a été classé sans suite en mars 2025, faute d’avoir pu identifier l’auteur ou les auteurs de ces inscriptions. Cette décision a profondément affecté la victime et son entourage.

Arrêtée par son médecin à ce moment-là, l’enseignante n’avait pas pu reprendre le travail l’an dernier. Selon des proches cités par Le Parisien, elle travaillait toutefois sérieusement à un retour encadré, appuyé par une prise en charge thérapeutique, la passion pour son métier demeurant intacte.

Le sentiment d’abandon et les réactions

« Ce harcèlement l’a détruite et elle a préféré dire stop. D’autant qu’elle n’a été soutenue ni par l’institution qui voulait la changer de poste, ce qu’elle a refusé, ni par la mairie qui trouvait que cette histoire faisait une mauvaise publicité au village », a déclaré Thierry Pajot, secrétaire général du syndicat des directeurs et directrices d’école (S2DE), dans les colonnes du Parisien.

Selon plusieurs proches toujours cités par le quotidien, Caroline avait déjà tenté de mettre fin à ses jours dans les mois précédant sa mort. Ces éléments, rapportés par des sources proches du dossier et des personnes qui la connaissaient, confirment la gravité de la situation vécue par l’ancienne directrice.

Face à l’émotion locale, la mise en place d’une cellule d’écoute vise à accompagner les familles, les élèves et le personnel de l’éducation affectés par ce drame. Les autorités locales et l’institution scolaire sont sous le feu des questions, notamment sur la manière dont les signalements et les plaintes pour actes homophobes ont été traités.

Un village marqué

Moussages et la circonscription de Mauriac ont été profondément touchés par cette disparition. Dans un village où chacun se connaît, l’annonce a provoqué une onde de choc et un besoin de réponses sur les mécanismes de prévention et de protection des personnels éducatifs confrontés à des violences verbales ou symboliques.

Les faits rapportés dans cet article s’appuient sur les éléments rendus publics par le parquet d’Aurillac, les déclarations du ministère de l’Éducation nationale, les propos du syndicat S2DE et des informations relayées par Le Parisien. Certaines précisions, notamment l’existence d’une tentative antérieure et les détails des procédures internes, reposent sur des témoignages et des sources proches du dossier.

En l’absence d’enquête judiciaire close rendue publique, certaines questions restent en suspens. Les autorités locales ont promis des éclaircissements au fur et à mesure de l’instruction et des investigations menées par les forces de l’ordre.

Society News

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Featured Posts

Featured Posts

Chaque jour l’actualité des célébrités, les buzz du moment et les tendances qui font parler. Mode, vie privée, événements et révélations : retrouvez en un clic l’essentiel du monde people et lifestyle.

Featured Posts