Bruno Moneroe, ancien candidat de télé-crochet devenu chanteur et influenceur, relance le débat public sur l’identité et la laïcité en France après des propos tenus en direct sur Sud Radio. L’artiste de 41 ans y a répondu à Alma Dufour, députée LFI de Seine‑Maritime, évoquant la question de la laïcité et des discriminations. Sa phrase — « Vous savez à quel point c’est dur d’être blanc en France en 2025 ? Les personnes stigmatisées en France, ce ne sont pas les musulmans. » — a été largement partagée et commentée sur les réseaux sociaux, provoquant une onde de choc dans les milieux politiques et parmi les internautes qui suivent ce dossier sensible. Il avait par ailleurs affirmé, lors d’une interview accordée à Sam Zirah, soutenir Marine Le Pen et les valeurs du Rassemblement National, information qui cadre le contexte de ses prises de position publiques.
La déclaration et son contexte
Interrogé sur Sud Radio ce mercredi 12 novembre 2025, Bruno Moneroe a formulé une critique franche de ce qu’il perçoit comme une stigmatisation inversée. Sa sortie intervient alors que la France est engagée depuis plusieurs années dans des débats récurrents sur la laïcité, les discriminations et l’intégration. Ces sujets comprennent, entre autres, les discriminations à l’embauche, les questions de racisme systémique et la stigmatisation religieuse, tous fréquemment débattus dans l’espace public et médiatique.
La référence directe à Alma Dufour, députée LFI, inscrit la prise de parole dans un affrontement politique plus large. Le propos rapporté n’était accompagné d’aucune donnée chiffrée dans la séquence rendue publique, ce qui a nourri les critiques. Plusieurs observateurs et acteurs associatifs rappellent que les enquêtes et travaux statistiques restent la base pour évaluer l’ampleur et la nature des discriminations en France, et soulignent la complexité des phénomènes évoqués.
Réactions vives sur les réseaux sociaux
La diffusion de l’extrait a déclenché un flot de réactions sur Twitter, Facebook et Instagram. Certains internautes ont dénoncé un « dérapage » ou un raccourci simpliste. Parmi les commentaires relayés figurent des critiques virulentes : « Il répète bêtement ce que le FN répète à longueur de journée, sans preuve, sans chiffres, juste des convictions », « Ce mec c’est un échec, il a raté tout ce qu’il a entrepris et au lieu de se remettre en question bah non, c’est les autres le souci. Et vu que le racisme a une place de choix dans nos chers médias, on le laisse débiter sa logorrhée. Tu n’es pas célèbre, tu n’es pas une star », ou encore « Le racisme qui suinte sous cette affirmation par ailleurs débile, personne ne lui a expliqué qu’une religion n’avait rien à voir avec la couleur de peau ? ».
D’autres voix, moins visibles dans la couverture médiatique immédiate, ont rappelé la nécessité de replacer le débat dans des recherches empiriques et des enquêtes sociologiques. Des associations travaillant sur les discriminations soulignent que la réalité des humiliations et des obstacles diffère selon les terrains : travail, logement, contrôles d’identité, écoles. Ces acteurs appellent régulièrement à des chiffres fiables et à des études pour étayer tout diagnostic national sur les discriminations.
Une prise de parole qui alimente les tensions
Ce nouvel épisode s’inscrit dans une série de prises de position publiques d’artistes et de personnalités qui bousculent le débat sur l’identité nationale et la laïcité. Le fait que Bruno Moneroe affiche publiquement son soutien au Rassemblement National, révélé lors de son entretien avec Sam Zirah, contribue à la polarisation des réactions. Pour certains, ses propos renforcent des thèmes déjà portés par l’extrême droite ; pour d’autres, ils posent une question sur la manière dont la société perçoit et traite les différentes formes de stigmatisation.
Sans données chiffrées fournies au moment de l’intervention, la discussion retombe donc sur la nécessité de preuves et d’analyses solides pour avancer. La polémique rappelle que, dans l’espace public français, les mots employés par des figures médiatiques peuvent rapidement relancer des débats profonds et clivants, et que les réseaux sociaux amplifient, en quelques heures, la portée de ces prises de parole.


