Quatre ans après son premier témoignage, Olivier Agredano revient devant les caméras pour raconter ce qu’il décrit comme des faits d’exploitation sexuelle dont il aurait été victime dans les années 1980. Il s’exprime dans le documentaire OFF Investigation, SEX CONNECTION : de l’empire TF1 au système Canal+, et accuse son oncle, le producteur Gérard Louvin, et le mari de ce dernier, Daniel Moyne.
Le témoignage d’Olivier Agredano
Selon les informations relayées par nos confrères et reprises dans le documentaire, les faits se seraient déroulés en 1987, à plusieurs reprises, après l’émission Sacrée Soirée, dans l’ancienne maison de Gérard Louvin à Sèvres. Olivier Agredano, qui était alors mineur, affirme avoir été impliqué dans des scènes qu’il qualifie d’exploitation sexuelle.
Il décrit d’abord des images et des rituels d’après-plateau : « On arrivait le mercredi soir après le direct de Sacrée Soirée (…) à gauche, on avait le grand salon avec ce grand canapé jaune en cuir. (…) C’est là que je roulais le pétard à 13 ans pour tout le monde », se souvient-il. Puis il évoque des scènes plus graves et plus explicites : « Ils fumaient et allaient d’abord dans cette chambre en face de moi. C’est là que Gérard me disait : ‘Allez, vas-y, va les retrouver’. J’étais dirigé par Gérard, j’ouvrais la porte et je voyais des mecs se branler entre eux, se faire des fellations… »
Olivier désigne également Daniel Moyne comme l’homme qui, selon lui, organisait les rencontres : « C’est lui qui maniait tous ces jeunes mecs, dont moi. (…) Je faisais ce qu’on me demandait de faire… comme un enfant qui répond aux demandes des gens qui sont censés le protéger. » Ces paroles, reprises dans le documentaire, forment le cœur d’un témoignage glaçant et très détaillé.
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Les suites judiciaires et les démentis
En 2021, à la suite des premières révélations publiques d’Olivier Agredano, quatre hommes ont déposé plainte contre Gérard Louvin et Daniel Moyne. Les deux mis en cause ont nié l’ensemble des faits qui leur sont reprochés.
Gérard Louvin, producteur connu du paysage audiovisuel français, s’est publiquement défendu en mettant en cause la probité des accusateurs. Il a notamment accusé sa sœur de vouloir lui nuire et affirmé avoir été victime d’un chantage financier de la part de son neveu. « Je vis une horreur, je ne comprends pas ce qui m’arrive… », a-t-il confié à Nice-Matin, en rappelant le soutien de Kévin, son fils adoptif.
Contexte et éléments à retenir
Les déclarations d’Olivier Agredano ont été rendues publiques à travers un documentaire qui interroge des pratiques présumées au sein d’un milieu médiatique. Les plaignants et les mis en cause ont présenté des versions opposées des faits : d’un côté des témoignages de victimes alléguées, de l’autre des dénégations et des accusations de chantage ou de manipulation.
Le dossier mêle des récits individuels forts et des procédures judiciaires engagées depuis 2021. Les propos cités dans le documentaire reposent sur le témoignage d’Olivier Agredano ; ils ont été rendus publics après des années d’attente depuis son premier témoignage télévisé sur France 2.
Face à de telles accusations, la justice et les enquêtes administratives restent les voies compétentes pour établir les responsabilités. Le documentaire et les témoignages qu’il rassemble relancent le débat public sur la protection des mineurs et le fonctionnement des sphères médiatiques à l’époque évoquée.
