Ce 10 octobre 2025, Faustine Bollaert recevait dans La boîte à secrets trois invités de marque : Laurent Gerra, Anny Duperey et le violoncelliste Gautier Capuçon. Au programme de l’émission, souvenirs marquants, surprises préparées par leurs proches et retrouvailles émouvantes, selon la présentation du programme.
Une émission chaleureuse, et des sujets intimes
Les trois personnalités ont été invitées à replonger dans des épisodes déterminants de leur existence, entre révélations personnelles et moments de joie collective. L’émission proposait notamment des surprises concoctées par des membres de leurs familles et amis les plus proches, destinées à créer des temps forts émotionnels.
Pour Anny Duperey, la diffusion de cette émission intervient dans un contexte médiatique chargé : depuis 2024, l’actrice a été au centre de plusieurs polémiques et procédures qui ont relancé le débat autour de ses prises de parole publiques.
Rappel des faits et réactions publiques
En août 2024, Anny Duperey avait commenté publiquement l’affaire impliquant Judith Godrèche, qui avait raconté des violences sexuelles subies dans sa jeunesse. Sur RTL, l’ex-compagne de Bernard Giraudeau avait déclaré : « Je vais me faire taper dessus, mais je pense que tout ça est extrêmement exagéré ». Elle avait ajouté : « Quand même six ans avec un réalisateur… Sous emprise, je veux bien, mais quand même consentante, non ? » et exprimé des doutes sur la crédibilité d’un témoignage venu « trop tardivement ».
Ces propos ont provoqué de vives réactions. Judith Godrèche lui a répondu publiquement : « Non -Anny Duperey- C’est nous qui nous sommes fait taper dessus. Malgré votre égoïsme, votre morale à l’envers, votre ignorance, je ne vous le souhaite pas. Ça fait mal les coups ». Ces échanges ont été largement relayés sur les réseaux sociaux.
La réponse d’Alexandra Lamy a été tout aussi ferme. Sur les réseaux sociaux, l’actrice a pris la défense des femmes qui ont choisi de parler et a lancé : « Vous voulez dire à toutes ces femmes que vous n’aimez pas la chasse aux sorcières tardive, mais ce ne sont pas des sorcières, ce sont des violeurs, des criminels ». Elle a également écrit : « Merci Mme Duperey, au nom de toutes les victimes, de toutes celles qui ont le courage de parler de leur demander maintenant de se taire parce que ça fait trop longtemps ! »
Alexandra Lamy a ensuite pointé des chiffres pour contextualiser son propos : « Mme Duperey, vous voulez dire aux 93.000 femmes victimes de viol par an, aux 220 femmes assassinées par leur conjoint ou leur ex-conjoint… » — évoquant ainsi l’ampleur des violences sexuelles et conjugales en France, chiffre cité dans sa réplique.
Un mea culpa public et des conséquences associatives
Face à l’ampleur des réactions, Anny Duperey a publié un communiqué dans lequel elle reconnaît une « maladresse » et souligne qu’il est « bénéfique que les victimes s’expriment enfin après un si long silence ». Elle y affirme aussi condamner « évidemment toute action de viol ou d’abus de pouvoir séducteur – qu’il ait lieu à l’encontre d’adultes et surtout d’enfants ou d’adolescents ». L’actrice a rappelé son engagement ancien auprès d’associations, notamment SOS Villages d’enfants.
Cependant, l’association SOS Villages d’enfants a annoncé dans la foulée qu’elle mettait un terme au parrainage d’Anny Duperey, en estimant que ses propos « contreviennent au sens même de notre action de protection de l’enfance ». Le communiqué de l’association précise que Mme Duperey a formulé des regrets et présenté des excuses à Judith Godrèche, ce que l’association a salué, mais qu’il avait été convenu « d’un commun accord » de mettre fin à sa marraineuse.
Isabelle Moret, directrice de SOS Villages d’enfants France, a remercié l’actrice « pour son engagement » et sa « disponibilité pendant de nombreuses années », tout en rappelant que « accueillir, entendre, respecter la parole des enfants, en toutes circonstances, est au cœur de notre projet associatif. Les protéger est le moteur de notre engagement (…) en toutes circonstances, il faut que la parole se libère ».
Enfin, dans le même temps, le dossier judiciaire mentionne d’autres procédures et témoignages ayant marqué l’actualité : en février 2024, l’article rappelle qu’Anny Duperey avait porté plainte contre Benoît Jacquot, 77 ans, pour « viols avec violences » sur une mineure de moins de 15 ans. Par ailleurs, des témoignages concernant Jacques Doillon, 79 ans, ont été publiés ; ces éléments ont alimenté de nombreux débats publics et procédures, certains passages restant sensibles et faisant l’objet de suites judiciaires.
Lors de l’émission du 10 octobre 2025, l’atmosphère est donc apparue à la fois festive et chargée de mémoire. Les séquences de surprises familiales et les confidences ont offert un contraste avec les controverses publiques qui entourent encore certains invités, rappelant que la notoriété s’accompagne parfois d’examens médiatiques et judiciaires prolongés.
