Dans un communiqué officiel, Buckingham Palace a indiqué que le frère du roi Charles III ne devait plus être présenté sous le titre de « prince » et qu’il serait désormais connu sous le nom d’Andrew Mountbatten-Windsor. À 65 ans, l’ancien prince voit ses titres et honneurs retirés par le souverain, une décision qui intervient dans le sillage des controverses liées à ses relations avec le financier Jeffrey Epstein.
Des accusations qui pèsent sur l’image de la monarchie
Les liens d’Andrew avec Jeffrey Epstein ont longtemps terni l’image de la famille royale. Des accusations portées par des victimes du réseau d’Epstein ont notamment mis en lumière des rencontres et des fréquentations embarrassantes pour le membre de la famille royale. Dans les récents débats publics, les mémoires attribuées à Virginia Giuffre, principale accusatrice dans l’affaire Epstein, ont ravivé la polémique. Dans cet ouvrage, elle affirme avoir été contrainte à des relations sexuelles avec Andrew à plusieurs reprises. Le prince a nié ces allégations.
Face à l’indignation et à la médiatisation, le roi Charles III a choisi d’agir pour limiter la portée de la crise. Le retrait des titres et honneurs vise, selon les observateurs, à protéger la Couronne et à marquer une séparation nette entre l’institution et les affaires personnelles du duc d’York.
Un départ du Royal Lodge et un déménagement vers Sandringham
Au-delà des titres, la décision du palais a des conséquences matérielles : Andrew perd certains privilèges liés à son statut, dont l’occupation du Royal Lodge, sa vaste résidence située sur le domaine royal de Windsor. Cette demeure de trente pièces abritait l’ancien couple, Andrew et Sarah Ferguson, depuis 2003.
Le palais n’a pas communiqué de manière précise sur la nouvelle adresse du duc. Plusieurs médias ont cependant évoqué Sandringham comme lieu probable de relogement. Le biographe royal Robert Hardman a commenté sur la BBC que, selon lui, Andrew avait été envoyé « dans l’équivalent royal de la Sibérie », formule reprise et commentée par la presse.
Selon le magazine Point de Vue, une des options à l’étude serait le Folly, un ancien pavillon de chasse du XIXe siècle récemment restauré et comprenant trois chambres. Mais ces informations restent approximatives et les négociations sur le déménagement se poursuivent, indiquent d’autres titres.
Le tabloïd The Sun rapporte que le duc aurait posé des conditions pour son départ : il exigerait deux résidences, l’une pour lui et l’autre pour son ex-épouse Sarah Ferguson. Ces demandes seraient discutées avec le palais. À ce stade, rien n’est définitivement acté publiquement.
Le Guardian a pour sa part évoqué une prise en charge des frais par la Couronne. Buckingham Palace aurait assuré qu’Andrew vivrait « aux frais du roi ». Le quotidien britannique a aussi évoqué la possibilité d’une compensation financière pour le duc, d’un montant présenté comme « à six chiffres » par certains médias. Là encore, ces montants et modalités sont rapportés par la presse et n’ont pas été détaillés officiellement par le palais.
Un visage public isolé mais financièrement soutenu
En perdant ses titres publics et de nombreux appuis institutionnels, Andrew voit son rôle officiel considérablement réduit. Il conserve toutefois ses relations personnelles et pourrait bénéficier d’un soutien financier privé, selon les informations relayées par la presse. L’impact symbolique demeure fort : la remise en cause d’un titre princier pose une question inédite pour la monarchie contemporaine.
Le duc d’York continue de nier les allégations qui pèsent contre lui. La décision de Charles III se présente comme une tentative de gestion de crise, destinée à couper court à la controverse sans engager de procédure publique supplémentaire de la part de la Couronne.
Sur le plan public, l’affaire rappelle que, pour la monarchie britannique, l’enjeu n’est pas seulement personnel mais institutionnel. Les choix de résidence, les compensations éventuelles et la manière dont sont gérées ces transitions constituent désormais des éléments scrutés par les médias et par l’opinion.
Les détails pratiques—adresse précise, conditions d’hébergement pour Sarah Ferguson, et montant final d’éventuelles compensations—restent sujets à confirmation. Pour l’heure, la communication officielle reste parcellaire, et les journaux continuent de recouper sources et témoignages pour préciser la situation du duc devenu Andrew Mountbatten-Windsor.


