En avril dernier, une enquête du magazine Elle avait mis en lumière des accusations pesant sur Jean Imbert, le chef médiatique révélé par l’émission Top Chef. Quatre femmes y affirmaient avoir été victimes de violences conjugales de la part du restaurateur, ouvrant un débat médiatique et public autour de comportements présumés et de la parole des victimes.
L’enquête d’avril et le contexte
Cette parution avait reçu une large couverture médiatique : à l’époque, plusieurs témoignages décrivaient des violences et un climat relationnel toxique. Parmi ces voix, une femme avait choisi de témoigner sous un nom d’emprunt, par crainte des répercussions et du regard social. Les accusations ont relancé la discussion sur la manière dont les victimes sont parfois dissuadées de parler, mais aussi sur la nécessité d’enquêtes rigoureuses pour éclaircir les faits.
La prise de parole d’Alexandra Rosenfeld
Quelques mois plus tard, Alexandra Rosenfeld, ancienne reine de beauté et personnalité publique, a décidé de dévoiler son expérience. Ce mardi 19 août, elle a publié un message où elle revient sur des épisodes douloureux de sa vie, sans nommer explicitement Jean Imbert, tout en laissant entendre que c’est bien de lui dont il est question.
Dans sa publication, la jeune maman évoque une relation ancienne : “Il y a plus de dix ans, j’étais avec quelqu’un. Il m’a mis un coup de tête, une fois. Mais bizarrement ce n’est pas ça qui m’a marquée. Ce qui m’a abîmée, c’était tout ce qu’il y avait autour. Le mépris, les rabaissements, les silences, les mots parfaitement placés pour me faire douter de moi, de ma valeur. […] Ce que j’ai vécu c’était de la violence”, écrit-elle.
Alexandra Rosenfeld décrit ensuite la difficulté à se faire entendre et l’isolement qui a suivi : “Quand j’ai essayé d’alerter, de parler, j’ai vu les regards se fermer. Je suis devenue l’ex jalouse. Alors, j’ai continué ma vie. J’ai mis de la distance. Du silence. J’ai pardonné. Je l’ai pardonné. Je me suis pardonnée”, se désole-t-elle. Ces mots traduisent le processus intérieur de pardon et de reconstruction, mais aussi la complexité de porter publiquement un traumatisme intime.
Elle précise par ailleurs que, suite à ces années de silence, des journalistes sont venus la solliciter et lui ont accordé le droit de raconter sa version des faits. Son témoignage n’est pas anecdotique : il s’inscrit dans la série d’allégations rendues publiques au printemps et alimente les discussions sur la protection des victimes et la responsabilité des médias.
Soutiens publics et réactions
La prise de parole d’Alexandra Rosenfeld a suscité de nombreux soutiens. Son compagnon, le journaliste Hugo Clément, lui a témoigné son appui public, saluant le courage de la jeune femme. Sur Instagram, où elle a partagé son texte, la publication a reçu une vague d’encouragements d’internautes et de personnalités.
Parmi les réactions visibles, Laeticia Hallyday, Julien Doré et Patrick Sébastien ont manifesté leur soutien en aimant la publication. D’autres femmes ont commenté pour la remercier d’avoir brisé, selon elles, un tabou encore trop présent autour des violences conjugales. Ces marques d’appui montrent combien la parole d’une figure médiatique peut relayer et amplifier celle des victimes moins connues.
Alexandra Rosenfeld est mère d’Ava et Jim ; son message met en lumière la difficulté de concilier vie familiale, image publique et parcours de reconstruction après des faits traumatiques. En choisissant de s’exprimer, elle rejoint d’autres témoignages et participe à une dynamique où la parole publique contribue à alimenter le débat sur la prise en charge des victimes et sur les mécanismes de protection.
Si l’affaire a été relancée par l’enquête d’avril, la parole d’Alexandra Rosenfeld illustre la manière dont les récits personnels peuvent faire évoluer le regard collectif. Reste que, dans ce contexte sensible, la vérification des éléments rapportés et les suites judiciaires éventuelles demeurent des points essentiels pour faire la lumière sur l’ensemble des faits évoqués.