Affaire Grégory : Christine Villemin porte plainte pour diffamation contre Marie‑France Bezzina, audiences d’octobre 2026 et nouvelle audition de Jacqueline Jacob

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Le 16 octobre 1984, la France est secouée par un drame qui restera longtemps inexpliqué. Le petit Grégory Villemin, 4 ans, est enlevé à Lépanges-sur-Vologne (Vosges) et retrouvé mort le soir même dans la rivière de la Vologne, pieds et poings liés. Très vite, l’enquête s’enlise dans les querelles familiales : les membres de la famille Villemin-Laroche se soupçonnent les uns les autres, sans que des preuves décisives ne permettent de retenir une responsabilité claire. Les disputes, les suicides et l’extrême médiatisation transforment le dossier en affaire nationale et durablement douloureuse pour les proches de la victime. 

Christine Villemin, longtemps dans l’œil du cyclone

En mars 1985, l’instruction oriente les soupçons vers Christine Villemin, la mère de l’enfant. Des experts en écriture la désignent comme l’auteure possible de certaines lettres anonymes envoyées à la famille. Des collègues affirment l’avoir vue poster une lettre à la poste de Lépanges peu avant la disparition de Grégory. Des cordelettes, retrouvées dans la cave du domicile familial, sont également rapprochées — par certains — de celles susceptibles d’avoir servi à ligoter l’enfant. Ces éléments, pris isolément, n’établissent toutefois pas une preuve irréfutable. 

La journaliste Marie-France Bezzina, alors spécialiste des faits divers, couvre intensément l’affaire et s’intéresse tout particulièrement à Christine. Le 5 juillet 1985, Christine est mise en examen pour l’assassinat de son fils et placée en détention provisoire. Elle entame une grève de la faim aux côtés de son mari et clame leur innocence. Onze jours plus tard, la chambre d’accusation de Nancy réclame sa remise en liberté, tout en confirmant l’ordonnance de mise en accusation et en la plaçant sous contrôle judiciaire.

Un an et demi plus tard, la cour d’appel de Nancy renvoie Christine devant la cour d’assises pour l’assassinat de son fils. Mais la procédure connaît un nouveau retournement : en mars 1987, la Cour de cassation casse et annule l’arrêt de renvoi, invoquant des vices et des irrégularités dans l’instruction. Finalement, le 3 février 1993, la chambre d’accusation de Dijon prononce un non-lieu. Christine Villemin est définitivement disculpée et blanchie par la justice. 

Des doutes qui perdurent

Malgré cette décision judiciaire, certaines voix continuent de mettre en cause Christine. Parmi elles, Marie‑France Bezzina, aujourd’hui retraitée et octogénaire, poursuit son intérêt pour l’affaire qu’elle a couverte pendant de longues années. Selon les éléments communiqués à la presse, elle a publié il y a quelques mois un message sur son compte Facebook accusant ouvertement Christine d’être le « corbeau » et l’assassin du petit Grégory. Ce post a été vu par la principale intéressée, qui a décidé de réagir par la voie judiciaire.

Comme l’a indiqué Me François Saint‑Pierre, l’avocat de Christine Villemin, cette dernière a déposé plainte pour diffamation contre Marie‑France Bezzina. La journaliste de 81 ans doit être convoquée le 12 octobre 2026 devant la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris. Christine réclame 100 000 euros de dommages‑intérêts, estimant le préjudice moral et médiatique important.

Dans un document transmis à la justice et recueilli par l’AFP, il est rappelé que Mme Bezzina a exprimé à plusieurs reprises ses accusations au sein d’un groupe public intitulé « Affaire Grégory : Mensonge d’État », qui réunirait près de 7 000 membres. Ces publications alimentent depuis des années les débats et les divisions autour de l’enquête, alors même que la justice a rendu un non‑lieu en faveur de Christine.

Parallèlement, les dernières avancées de l’enquête ont de nouveau orienté l’attention vers une autre membre de la famille : Jacqueline Jacob, la grande‑tante de Grégory, née en 1944 selon les informations communiquées, est aussi âgée de 81 ans et doit être entendue le 24 octobre prochain en vue d’une possible mise en examen. Elle est suspectée depuis plusieurs années d’avoir écrit une ou plusieurs lettres anonymes et, avec d’autres proches, d’avoir exercé un chantage à l’encontre des parents de l’enfant.

Les magistrats envisagent notamment l’hypothèse d’une mise en examen pour association de malfaiteurs. À ce stade, aucune décision définitive n’a été rendue et l’audition prévue fin octobre permettra de préciser la suite éventuelle de la procédure.

Quarante ans après la tragédie, l’affaire Grégory reste un dossier sensible qui continue de diviser l’opinion et d’occuper la justice. Les dates de convocation des intéressées — 12 octobre 2026 pour Mme Bezzina et 24 octobre 2026 pour Mme Jacob — sont désormais inscrites, et feront l’objet d’une attention renouvelée lorsque les audiences se tiendront.

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