Le dossier Delon n’en finit pas de rebondir. Le 18 août 2024, Alain Delon s’est éteint à 88 ans dans sa résidence de Douchy, laissant derrière lui une carrière monumentale et des tensions familiales qui semblent loin d’être apaisées.
Une nouvelle étape judiciaire : la contestation du testament
Selon Paris Match, la saga familiale a pris un nouveau tour le mardi 2 septembre 2025 : Alain-Fabien Delon, le benjamin du clan, a engagé une procédure en assignant sa sœur Anouchka et son demi-frère Anthony devant le tribunal judiciaire de Paris. Son objectif déclaré est d’obtenir l’annulation du testament de son père.
Cette initiative, écrivent nos confrères, figure dans une plainte où est aussi cité un exécuteur testamentaire. Ce dernier assure que l’acteur « aurait détestée » cette décision, formulation rapportée telle quelle dans la plainte. Il s’agit d’une allégation transmise par la procédure, et non d’une déclaration directe d’Alain Delon, décédé en 2024.
Accusations d’inégalités dans la répartition
Les motifs invoqués par Alain-Fabien ne sont pas détaillés dans l’extrait publié, mais la controverse porte visiblement sur la répartition de l’héritage et sur une supposée préférence accordée à Anouchka. Bernard Violet, biographe d’Alain Delon, est revenu sur ces différends dans une interview accordée au Parisien.
« C’est évident que les exigences sont injustes, ça a choqué beaucoup de Français au moment de l’annonce de l’héritage. Il a privilégié sa fille au détriment de ses fils sans qu’on comprenne vraiment pourquoi », a déclaré Bernard Violet au Parisien. Il ajoute que « Alain-Fabien a tout à fait raison de se révolter pour remettre les choses à plat. Cette histoire est très opaque. » Ces propos reflètent l’analyse d’un biographe et non une expertise judiciaire.
Dans le même entretien, Bernard Violet aborde les comptes et les affaires suisses d’Alain Delon, qu’il juge peu clairs. « Il n’a jamais déposé les comptes de sa société. Je crois qu’il y a beaucoup plus de pognon qu’on ne le croit », affirme-t-il, employant une formule familière pour évoquer des montants potentiellement supérieurs aux apparences. Là encore, il s’agit d’un constat personnel relayé par la presse.
Un passé familial marqué par la rigueur
Le biographe n’a pas seulement évoqué des questions financières. Il a aussi dressé le portrait d’une éducation familiale stricte. « Pendant leur enfance, leur adolescence, Alain Delon n’a jamais réussi à établir des relations normales avec eux. Anthony, l’aîné, a vraiment beaucoup morflé, avec une éducation très rigide, militaire. Les baffes et les coups partaient vite. Les punitions, c’était d’être enfermé avec les chiens », a-t-il raconté au Parisien.
Ces révélations, rapportées par Bernard Violet, jettent une lumière sur la complexité des liens entre le comédien et ses enfants. Elles contribuent à expliquer pourquoi l’héritage a pris une dimension émotionnelle forte et pourquoi les litiges persistent après la disparition de la figure paternelle.
La contestation du testament interroge aussi la manière dont les affaires personnelles et financières des personnalités publiques sont gérées. Les déclarations du biographe suggèrent des zones d’ombre autour des comptes et des sociétés, mais ces éléments relèvent aujourd’hui principalement d’allégations ou d’observations biographiques.
La procédure engagée par Alain-Fabien ouvrira une phase judiciaire au cours de laquelle les motifs précis de la demande d’annulation du testament devraient être examinés et éventuellement éclaircis par les parties et par le tribunal. En attendant, la famille Delon reste au centre d’une attention médiatique forte, et l’affaire promet de nouvelles étapes dans les mois à venir.
