Zaz, aujourd’hui coach dans The Voice 2025 et âgée de 45 ans, prépare un retour musical attendu. Mais alors que la chanteuse se dit prête à revenir sous les projecteurs, un épisode tragique de son passé refait surface dans une interview qu’elle a accordée au Journal du Dimanche. Le 19 septembre prochain, elle publiera Sains et saufs, un album présenté comme très personnel, qui revient sans détour sur des années marquées par les excès et la reconstruction.
Un nouvel album miroir d’une vie
Sains et saufs n’est pas seulement un titre. Zaz le décrit comme le reflet d’une trajectoire faite d’erreurs, de chutes et, finalement, d’un retour à la vie. L’artiste, révélée par le tube Je veux, affirme dans l’entretien vouloir raconter son histoire avec sincérité. L’album, attendu le 19 septembre, contient des morceaux sombres comme Au pays des merveilles, que la chanteuse relie directement à ses années les plus difficiles.
Après une période de discrétion, elle reprend la parole et la scène. Son rôle de coach dans The Voice 2025 la remet sous le feu des projecteurs, mais c’est par la musique qu’elle choisit d’exprimer ce qu’elle a traversé. Le disque s’annonce comme une proposition intime, un récit en chansons où se mêlent confession et désir de résilience.
Confessions : l’adolescence à vif
Dans son entretien avec le Journal du Dimanche, Zaz revient sans fard sur son adolescence tourmentée. « À l’adolescence, j’ai explosé. Aucune limite, je me foutais de tout. […] C’est vrai que la drogue, à un moment, m’a aidée à affronter mes peurs, de m’inventer tout un monde. Malheureusement, les drogues dures sont arrivées. » Ces mots donnent le ton d’un témoignage brut et direct.
Elle raconte des années d’errance, des placements en foyers, des fugues et une plongée dans l’univers de la fête. Dans ce contexte, la musique est décrite comme une bouée et, progressivement, comme un chemin de sortie. La chanson Au pays des merveilles illustre cette période, selon elle, en évoquant les aspects les plus sombres de son vécu.
Le drame de Bordeaux qui l’a marquée
Au cœur de son récit, un événement tragique revient comme un point d’inflexion : l’assassinat de son ancien compagnon à Bordeaux, peu après leur rupture, alors qu’elle avait 20 ans. Zaz relate le choc et le désespoir qu’elle a ressentis à l’annonce de ce meurtre. « C’était un mec paumé, comme moi. On se comprenait. Sa mort m’a fracassée. »
À cette époque, elle enchaînait les rave parties et les nuits sans fin. La nouvelle de la mort de cet homme l’a plongée dans un profond désarroi. « Je suis tombée dans un trou dont je ne suis sortie qu’au bout de trois jours. En me regardant dans la glace, je ne me suis pas reconnue. » Ces phrases soulignent l’intensité du traumatisme et le déclic qui s’en est suivi.
La chanteuse qualifie ce moment de « point de bascule ». Ce basculement l’a conduite à reconsidérer son existence et à engager un processus de reconstruction qui irrigue aujourd’hui son art.
Renaissance et mise en musique de la douleur
Pour Zaz, Sains et saufs apparaît comme une déclaration de renaissance. Elle insiste sur le fait qu’elle ne cherche pas à effacer son passé. « Je ne veux pas effacer mon passé. Il fait partie de moi. Mais je choisis aujourd’hui de le raconter, pour peut-être aider d’autres à s’en sortir. » Le propos place l’album sous le signe de la transparence et de la solidarité.
Le retour discographique de l’artiste s’accompagne d’une volonté manifeste de transformer la douleur en matière créative. Sa voix, souvent qualifiée d’inimitable, devient le vecteur d’une histoire qui mêle vulnérabilité et force retrouvée. Les titres annoncés promettent une palette musicale qui va de la confession intime aux tonalités plus résolues.
Si Zaz restait en retrait ces dernières années, elle revient désormais plus disponible pour parler de sa vie et de son art. Sains et saufs s’annonce comme le témoignage d’une femme qui a traversé des épreuves, en a tiré une leçon et choisit aujourd’hui de la partager avec son public.


