Le 1er septembre, Léa Salamé a pris les rênes du 20 heures de France 2. Elle avait alors juré de ne pas abandonner son talk-show du samedi soir, Quelle époque !
Le 20 septembre, promesse tenue : la journaliste de 45 ans a lancé la quatrième saison de l’émission. Pour cette rentrée, elle recevait des visages attendus du paysage médiatique et culturel, parmi lesquels Dany Boon, Audrey Crespo-Mara et la chanteuse Zaz.
Une rentrée marquée par la sortie d’un album intime
Zaz, 45 ans, venue promouvoir son sixième album intitulé Sains et saufs, a fait de cette apparition un moment de confidences. Elle décrit ce nouvel opus comme « l’album de la réconciliation et de la réparation ». Au fil des titres, l’artiste se livre et aborde des thèmes personnels, notamment ses addictions sur le morceau Au pays des merveilles.
Sur le plateau, Hugo Clément — nouveau chroniqueur de l’émission — a évoqué un titre qui a failli ne pas figurer sur l’album. Il s’agit de Que des liens, chanson que Zaz a décrite comme racontant « l’épreuve que vous avez traversée avec votre papa ». Le père de la chanteuse est décédé il y a deux ans, détail que Zaz a accepté d’évoquer avec émotion.
Un lapsus, un fou‑rire et des confidences sur la disparition d’un père
Zaz a interprété des extraits forts et a expliqué la genèse de la chanson. Elle a cité les paroles : « Bien sur le dernier regard. Bien sur le dernier départ. Bien sur le dernier au revoir. Bien sur les larmes dans le couloir… » Ces vers, signés Noé Preszow, retracent le moment de l’enterrement.
Au moment d’évoquer la fin de vie, la chanteuse a commis un lapsus qui a déclenché l’hilarité du plateau : « C’est une chanson qui raconte le moment où il y a eu l’enterrement, où il y a eu… la crém… Pas la crémaillère, la crémation », s’est‑elle reprise. Le fou‑rire a été général, y compris de la part de Léa Salamé, qui a lancé : « Elle est bonne celle‑là. » Zaz a relativisé en expliquant qu’elle confond parfois les mots.
Parallèlement à cet épisode plus léger, la discussion a rapidement pris un tour plus grave. Interrogée sur la manière dont son père est parti, la native d’Indre‑et‑Loire a raconté : « D’abord, on a mis notre père en EHPAD, et trois ans après, il est décédé en tombant, comme ça. » Ces mots, rapportés aussi dans un entretien accordé à nos confrères de PureCharts, confirment la dimension autobiographique et douloureuse de Que des liens.
Zaz a admis que la chanson « était trop forte » et qu’elle avait failli être écartée de l’album. Finalement, elle y figure et participe, selon l’artiste, à la mise à nu d’une quarantaine devenue plus ouverte dans son écriture. Sains et saufs se présente ainsi comme un disque où se mêlent réparation, nostalgie et confrontation à des épreuves personnelles.
Un ton entre pudeur et franchise
Sur le plateau de Quelle époque !, Zaz a su alterner émotion, humour et franchise. Sa posture de coach dans The Voice n’a pas empêché l’artiste de montrer une vulnérabilité touchante lorsqu’elle évoque la perte et le deuil.
L’échange avec Hugo Clément et Léa Salamé a mis en lumière la difficulté d’articuler une douleur intime en chanson. Le choix de conserver un titre aussi puissant que Que des liens confirme la volonté de Zaz de transformer le traumatisme en art et en partage.
Sains et saufs apparaît donc comme un album de reconstruction personnelle. En s’ouvrant publiquement sur ses addictions et la disparition de son père, Zaz propose au public un récit qui mêle l’intime à l’universel, entre larmes et moments de légèreté.
Mentionné dans l’émission : Hugo Clément (chroniqueur), Noé Preszow (parolier/compositeur), PureCharts (entretien), Dany Boon, Audrey Crespo‑Mara.
