Le 28 août 2023, Virginie Efira est devenue maman pour la deuxième fois : un petit garçon prénommé Hiro. Cette naissance a entraîné un retrait prolongé de l’actrice de 48 ans des plateaux et des tournages, par choix, pour « profiter de son nouveau-né et de ses proches ». Après plusieurs mois d’absence, elle fait toutefois son retour au cinéma à l’automne 2024.
Deux films et un retour attendu
Avant d’être à l’affiche de Vie privée, de Rebecca Zlotowski, le 26 novembre aux côtés de Jodie Foster, Virginie Efira revient sur les écrans le 5 novembre dans Les Braises, réalisé par Thomas Kruithof.
Dans ce film dramatique, l’ancienne présentatrice de Nouvelle Star sur M6 incarne Karine. Le synopsis présente Karine et son mari Jimmy comme « un couple uni » et parents de deux enfants. Lui est chauffeur routier, elle travaille dans une usine. Leur relation, initialement solide, vacille lorsqu’éclate le mouvement des Gilets Jaunes.
Selon le synopsis, la protagoniste « va être emportée par la force du collectif, la colère, l’espoir d’un changement ». Le long-métrage entend revenir sur l’un des mouvements de contestation les plus importants qu’ait connus la France récemment.
Une prise de rôle et une réflexion publique
Invitée au journal de 13 heures sur France 2 par Julian Bugier, Virginie Efira a abordé son retour face aux caméras, son nouveau rôle dans Les Braises, et la question sensible de la représentation des Gilets Jaunes à l’écran.
Interrogée sur d’éventuels doutes quant à la légitimité d’incarner Karine, l’actrice a répondu : « Un peu. Je ne crois pas qu’un acteur doive uniquement jouer ce qui correspond directement à son expérience personnelle, que ce soit son origine ou son pouvoir d’achat. Heureusement, l’idée est justement de se confronter à l’altérité, d’aller vers l’autre. »
Elle a reconnu la puissance symbolique des Gilets Jaunes et la responsabilité associée à la représentation : « Cependant, les “gilets jaunes” représentent un symbole très fort, et il y a une responsabilité à véhiculer une image qui doit avoir une certaine cohérence. Enfin, je ne sais pas exactement ce qu’est mon image… »
Poursuivant sa réflexion, Virginie Efira a ajouté : « On peut défendre certaines causes alors que l’on bénéficie de certains privilèges. On peut militer pour ceux qui n’en ont pas, et heureusement, sinon ce serait terrifiant. Je me suis dit que ce rôle représentait un symbole puissant et que je devais me demander si tout cela était juste. J’ai fini par conclure que oui, puisque j’ai accepté le film. »
Elle a insisté sur l’importance d’éviter les stéréotypes : « Il ne faut pas réduire ce que signifie être un Gilet jaune à un stéréotype précis, car cela représente une population très diverse. Et surtout, je partageais leur sentiment d’injustice. »
Un positionnement qui peut être scruté
Les déclarations d’artistes engagés ou incarnant des figures issues de mouvements sociaux sont souvent scrutées, et la concession d’un rôle lié à un épisode politique de grande ampleur peut être perçue comme délicate. Dans le cas présent, Virginie Efira explique son approche : conjuguer exigence artistique et responsabilité sociale.
Le contexte de la promotion — une interview au journal de 13 heures, émission à forte audience — amplifie la visibilité de ces propos. Le choix de jouer Karine, une ouvrière prise dans la dynamique d’un mouvement social, correspond à une volonté affichée de raconter des histoires de société.
En attendant la sortie en salles, Les Braises et Vie privée permettent à l’actrice de renouer avec des projets variés, après une pause familiale destinée à accompagner la naissance de son fils Hiro.
Mentionnés dans cet article : Vie privée (Rebecca Zlotowski), Les Braises (Thomas Kruithof), Julian Bugier, Jodie Foster.
Une publication partagée via Instagram
Sur le même sujet :
(Informations issues du synopsis du film Les Braises et de l’entretien accordé au journal de 13 heures sur France 2.)
