Depuis janvier, Vincent Lagaf’ a signé un retour remarqué à la télévision. Après son retrait des écrans lié à l’échec de Strike sur C8, l’animateur a été recruté par RMC Story pour relancer Le Bigdil, un programme culte des années 2000. Les premiers numéros diffusés cet hiver ont enregistré un pic d’audience encourageant : près de deux millions de téléspectateurs, un chiffre qui a attisé la nostalgie et l’intérêt autour du rendez‑vous.
Pourtant, la dynamique s’est depuis essoufflée. Diffusé désormais chaque vendredi par le groupe CMA Média, Le Bigdil ne rassemble plus en moyenne que 300 000 téléspectateurs sur RMC Story. Malgré cette baisse, la chaîne a validé une nouvelle commande importante auprès d’Arthur, qui produit l’émission via sa société Ah. Un vote de confiance commercial qui s’est traduit par un rythme de production soutenu tout au long de l’été.
Un été de tournage intensif
Vincent Lagaf’ a enchaîné les séances de tournage sans répit : près d’une quarantaine de nouveaux numéros ont été enregistrés pendant la période estivale. Ce rythme, imposé par la nécessité de fournir du contenu régulier à la chaîne, s’est avéré éprouvant pour l’animateur. Comme il l’a confié à Télé‑Loisirs, l’effort physique et mental a eu des conséquences immédiates sur sa santé.
« Quand on a fini de tourner le 27 juillet, je me suis écroulé le 28. J’avais une fatigue anormale », a déclaré Vincent Lagaf’. Ces mots décrivent une asthénie brutale et invalidante qui l’a contraint à consulter en urgence et à passer des examens médicaux. Les bilans ont révélé ce que l’intéressé résume lui‑même sans détours : « On s’est rendu compte que j’avais trop tiré sur la bécane. »
La convalescence a occupé tout le mois d’août. L’animateur dit avoir pris du temps pour remonter la pente et reprendre progressivement un rythme plus tranquille. Aucun détail médical précis supplémentaire n’a été communiqué publiquement, mais l’alerte a suffi à interrompre la cadence infernale des enregistrements.
Quand l’âge rattrape le rythme
Le cas de Vincent Lagaf’ s’inscrit aussi dans le temps qui passe. L’animateur, aujourd’hui âgé de 65 ans et qui fêtera bientôt ses 66 ans, n’est plus dans la même énergie physique qu’à ses débuts. Il avait 37 ans lorsqu’il a lancé L’or à l’appel, puis 40 ans au moment du démarrage du Bigdil à l’époque de TF1. Ces repères rappellent que la charge de travail nécessaire pour tenir une émission quotidienne ou hebdomadaire a des effets différents selon les étapes de la vie.
Interrogé sur son état, Vincent Lagaf’ a adopté un ton franc, reconnaissant avoir sous‑estimé l’impact de ce rythme intense après tant d’années éloigné d’un tel niveau d’activité télévisuelle. Il décrit une fatigue « anormale » et une asthénie qui l’ont forcé à ralentir. Son témoignage, relayé par Télé‑Loisirs, souligne la difficulté pour un animateur vétéran de concilier exigence de production et santé personnelle.
Du côté de RMC Story et du producteur Arthur, l’option de continuer à investir dans Le Bigdil semble motivée par la valeur de la marque et la fidélité d’une frange du public. Mais l’expérience récente rappelle que la production télévisuelle reste un exercice d’équilibre entre audiences, calendrier de tournage et capacité physique des talents.
Si Vincent Lagaf’ a pu reprendre progressivement ses activités, son été éprouvant illustre les tensions auxquelles peuvent être confrontés des animateurs historiques lorsqu’on tente de relancer des formats populaires. La suite dépendra des choix stratégiques de la chaîne, de l’organisation des tournages et, naturellement, de la santé et du rythme que l’animateur pourra durablement soutenir.


