TPMP supprimée par l’ARCOM sur C8 : retour annoncé sur W9 en direct différé, emplois menacés et défi pour Cyril Hanouna à recréer l’imprévisible

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Le 27 février 2025 marque la fin de la diffusion quotidienne de Touche pas à mon poste (TPMP) sur C8, une décision prise par l’ARCOM qui continue de susciter débat et réactions. La chaîne a cependant assuré un rappel d’un mois via les box internet et sur le web (YouTube, myCANAL, etc.), mais ce temps de transition n’a pas dissipé ce sentiment de vide ressenti chaque soir entre 18h50 et 21h00.

Une émission clivante mais irremplaçable

On peut critiquer TPMP pour ses excès et ses clashes de plateau. Pourtant, l’émission animée par Cyril Hanouna avait une force rare à la télévision française : l’énergie du direct et la spontanéité du débat. Chaque soir, plus d’1 million de téléspectateurs en moyenne répondaient à l’appel, attirés non seulement par les buzz mais aussi par une liberté de ton qui traitait d’actualité, de faits divers et de sujets de société.

TPMP était loin d’être parfaite. Ses dérapages ont d’ailleurs motivé l’intervention de l’ARCOM. Mais pour ses fidèles, cette imperfection faisait partie du charme : imprévisibilité, réactions à chaud et émotions brutes. La disparition du rendez-vous quotidien laisse désormais un public orphelin de ce mélange de divertissement et de discussion directe.

Le PAF cherche son rythme à l’heure de l’apéro

Depuis l’arrêt de TPMP, la grille audiovisuelle de l’access prime time apparaît en perte de vitesse. Les programmes proposés en soirée sont souvent jugés plus lisses, préenregistrés ou sans prise de risque. La tentative de M6, « La grande semaine », s’est retrouvée rapidement évincée de la programmation, faute d’audience. Le ton léger et parfois anecdotique de certains formats a renforcé l’impression d’un espace télévisuel qui s’est banalise.

Les chaînes historiques telles que France 2 et TF1 peinent à combler ce créneau avec des offres convaincantes : jeux redondants, magazines policés ou captations enregistrées dominent encore. Parallèlement, la concurrence des plateformes de streaming modifie les habitudes de consommation. Sur le plan des nouvelles antennes, la situation reste incertaine : Novo19 n’est toujours pas lancée, et T18 a démarré de manière très tranquille, privilégiant un catalogue de documentaires intéressants mais peu susceptibles de reproduire la dynamique d’un direct quotidien.

Le direct, cœur du débat

Ce qui manque le plus aux téléspectateurs, c’est le direct. Dans un univers télévisuel de plus en plus monté et filtré, TPMP offrait une fenêtre vers l’imprévisible : ratés, échanges spontanés, réactions à chaud. Pour beaucoup, ce rendez-vous quotidien constituait un rituel après le travail — un moment pour rire, s’indigner ou débattre.

TPMP devrait revenir sous une nouvelle forme sur W9, parfois évoquée comme un « TBT9 ». Mais l’un des changements majeurs annoncés est l’abandon du direct au profit d’un dispositif que la chaîne a décrit comme un « vrai faux ‘direct différé’ » auprès de l’ARCOM. À ce stade, il reste à voir si ce format saura restituer la verve et l’imprévisibilité qui faisaient l’attraction de l’émission.

Conséquences sociales et industrielles

L’arrêt quotidien de TPMP ne se limite pas à un problème de programmation. En coulisses, l’émission représentait une machine de production lourde. Selon les chiffres évoqués, plus de 400 salariés travaillaient pour le programme sur C8, sans compter techniciens, sous-traitants, intermittents, maquilleurs, chauffeurs et régisseurs. L’arrêt brutal a donc des répercussions économiques et sociales notables pour ces professionnels du spectacle.

La question de la reconversion, des reclassements et de la pérennité des emplois liés à ce format reste posée, au moment où l’industrie audiovisuelle traverse une période de transformation importante.

Un public en errance

En attendant un retour partiel de l’univers Hanouna sur W9, le téléspectateur zappe entre des formats variés : « 4 mariages pour une lune de miel », « Un dîner presque parfait », quelques télé-réalités encore en vie — avec une mention pour Secret Story sur TF1 qui, selon certains, a animé l’été — et des journaux télévisés aux tonalités anxiogènes.

Pour les « fanzouzes », les fidèles de l’animateur surnommé « Baba », l’attente se prolonge. La comparaison est parlante : la télévision sans TPMP ressemble, pour eux, à un apéro sans cacahuètes — on peut s’en passer, mais ça perd de sa saveur. Reste à savoir si le nouveau format annoncé saura recréer l’effervescence d’autrefois, ou si le paysage audiovisuel français optera pour une période plus policée et consensuelle.

Society News

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