Tony Parker, l’un des visages les plus reconnaissables du basket français, amorce un changement de carrière majeur : celui d’entraîneur. À 43 ans, après une carrière de joueur couronnée en NBA puis un long engagement en tant que président de l’ASVEL, il affiche désormais un objectif clair : diriger un jour l’équipe de France.
Un virage pensé et formalisé
Plutôt que de se reconvertir à la va-vite, Tony Parker a choisi une montée en compétence structurée. Il s’est inscrit au Diplôme d’État Supérieur (DES), une formation reconnue qui permet d’apprendre les bases du métier d’entraîneur : pédagogie, management et tactique. Cette démarche témoigne d’une volonté d’apprendre les raisons et les méthodes de l’entraînement, au-delà d’une simple notoriété de joueur.
Son entourage professionnel confirme qu’il ne prend pas cette transition à la légère. Vincent Collet, ancien sélectionneur de l’équipe de France, est cité comme un interlocuteur et tuteur auprès de Parker. D’autres figures du sport, comme Gregg Popovich, Zinédine Zidane et Thierry Henry, ont également été consultées, illustrant la recherche d’expériences variées pour réussir la bascule du statut de joueur à celui d’entraîneur.
Un projet national axé sur les jeunes Bleus
Plutôt que de viser immédiatement le poste de sélectionneur de l’équipe A, Parker a opté pour une approche graduée et ambitieuse avec les jeunes catégories. Il a postulé pour encadrer l’équipe de France des moins de 17 ans. Sa candidature a convaincu la Fédération, qui lui a confié la direction de cette génération montante.
Le plan est précis : suivre ces joueurs sur deux summers consécutifs, d’abord à la Coupe du monde U17, puis, si le parcours se prolonge, jusqu’à la Coupe du monde U19. Ce calendrier montre qu’il cherche la construction d’un projet sur plusieurs années, et non un passage éclair. En parallèle, Parker conserve ses responsabilités à l’ASVEL, jonglant entre fonctions managériales et pédagogiques.
Cette double casquette — président-club et entraîneur de jeunes internationaux — peut être un avantage concret. Elle lui offre un regard sur les structures, la détection et la progression des joueurs, ainsi qu’un terrain d’expérimentation tactique et managérial. Elle pose toutefois la question de l’équilibre entre engagements institutionnels et disponibilité nécessaire au suivi d’une équipe nationale de jeunes.
Une image publique assumée
La démarche de Parker ne se limite pas à des coulisses administratives. Il a relayé son engagement via ses canaux publics, confirmant que sa reconversion est réfléchie et ambitieuse. Son discours insiste sur la durée : il veut travailler sur le long terme, former et accompagner une génération, et « faire ses preuves » avant d’envisager des fonctions plus exposées.
Cet objectif de « diriger un jour l’équipe de France » ne relève plus du simple souhait : il s’inscrit dans une trajectoire concrète. Le choix du DES, les échanges avec des mentors de haut niveau et la prise en charge d’une sélection jeune montrent une volonté d’asseoir des compétences techniques et humaines. Ces étapes doivent néanmoins aboutir à des résultats sportifs pour valider l’ensemble du projet.
Ce qui reste à vérifier
Plusieurs éléments restent à confirmer au fil du temps. La réussite sportive de cette expérience U17 sera un indicateur clé pour mesurer sa capacité à entraîner au plus haut niveau. De même, la manière dont il conciliendra ses fonctions à l’ASVEL et ses obligations auprès de la Fédération mérite d’être observée. Enfin, si Parker évoque des échanges avec des personnalités comme Popovich, Zidane ou Henry, les modalités exactes de ces accompagnements (fréquence, contenu, rôle pratique) ne sont pas détaillées et devront être précisées par la suite.
En attendant, Tony Parker avance en terrain connu : il connaît les joueurs, fréquente les structures et a déjà porté le maillot national comme joueur. Sa reconversion est menée avec méthode, ambition et un réseau de mentors. Reste désormais à transformer cette préparation en résultats tangibles sur le terrain et, peut-être un jour, à franchir l’étape ultime en prenant la tête de l’équipe de France senior.


